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(ajout de l'encart)
Adjani : culottée !
Dans «La journée de la jupe» que diffuse Arte, Isabelle Adjani campe une professeure de français dans un collège difficile. Lasse d’être victime d’irrévérences et d’agressions, elle finit par prendre sa classe en otage. Pour l’occasion, la comédienne se livre dans une interview, évoque le tournage de cette comédie dramatique, et annonce son intention de revenir sur le devant de la scène.
Sommaire complet sur le site Télé, cable sat
Jolie photo, joli titre : simple , efficace et pour les fans ...il veut tout dire !!!
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, l'interview est déjà sur le blog... Vous pouvez aussi la lire sur le site de Télé,cable,Sat
«La journée de la jupe » est, avant tout, la rencontre entre le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld («HS – Hors service», «XY»), et Isabelle Adjani. En moins de 24 heures, l’actrice a accepté d’endosser le rôle d’un prof preneur d’otages dans cette comédie dramatique particulièrement culottée.
Son personnage, Sonia Bergerac, une professeure de français dans un collège difficile lasse d’être victime d’irrévérences et d’agressions, décide de prendre sa classe en otage. Peu à peu, le huis clos s’installe et dégage une intensité telle qu’Arte, coproducteur du téléfilm, décide de lui donner aussi sa chance dans les salles obscures. Pour l’occasion, Isabelle Adjani se confie…
Pourquoi avoir dit oui à «La journée de la jupe» ?
Pour le scénario. Il est original et n’est pas “politiquement correct”. C’est une fiction socialement engagée. En tant qu’actrice, le défi était formidable. Mon personnage est constamment sur le fil, il est au paroxysme de la douleur quand il explose. Ce genre de scénario arrive rarement entre les mains d’un acteur.
Jouer sur la corde raide, cela doit être épuisant…On a tourné ce film à l’arrachée en y allant, en fonçant et en totale immersion. Une fois qu’il était fini, j’étais vidée !
Sort-on indemne de ce genre de tournage ?
Pour moi, jouer n’est pas une thérapie, c’est mon travail, ma passion. Mais, en faisant ce métier, on ne se met à l’abri de rien. C’est aussi ça, notre courage à nous, les acteurs : affronter des émotions qu’on aurait préféré éviter. Ce qui fait du bien, et c’est le cas pour «La journée de la jupe», c’est de penser que ce film éveille en chacun une résonance.
Quelles étaient vos relations avec les jeunes, des acteurs amateurs, recrutés par casting sauvage en banlieue parisienne ?
Des relations de professeure à élèves. Je n’ai rien fait pour qu’ils m’appellent Isabelle. Je ne leur ai jamais parlé de mon métier. Je n’y tenais pas. Je ne voulais pas les déconcentrer. Pour eux, c’était déjà suffisamment difficile. Des scènes devaient réveiller des choses au fond d’eux-mêmes. D’ailleurs, certains ont craqué.
A quoi ressemblaient vos années lycée ?J’habitais à Gennevilliers, mais j’allais au lycée à Courbevoie, qui était plus aisé. Une position qui m’a permis de côtoyer des niveaux sociaux différents. La violence en milieu scolaire est un des thèmes, mais fait aussi l’actualité dans les médias.
D’où vient cette agressivité, selon vous ?
En ce qui concerne les enfants d’immigrés, ils se sentent perdus. Même à travers l’enseignement, ils ne savent pas s’ils auront un avenir en tant que “Français”. Ils sont en quête d’identité, ils partent dans tous les sens et sont dans la rébellion. Comme je dis dans le film : «Vous devez réussir. Il faut travailler à l’école pour donner un sens au sacrifice de vos parents.»
Leur faire une leçon sur Molière, n’est-ce pas dérisoire par rapport à leurs difficultés ?
Les bases, on ne peut les nier. Apprendre Molière fait partie de l’étape n°1, et il y aura ensuite l’étape n° 2. Cela a l’air dérisoire, mais, pour moi, cette étape symbolise la fondation. Pour construire une maison, il faut bien une dalle de béton.
Quel regard portaient-ils sur vous ?J’ai senti qu’ils attendaient que je fasse mes preuves. Est-ce qu’on va la croire, elle ? Est-ce qu’on va avoir envie de respecter ce qu’elle fait ? Est -ce qu’on a envie de l’écouter ? Je sentais que je passais un test. Je n’ai pas remarqué de malveillance dans leur attitude ni, non plus, de bienveillance complaisante .
Envie de tourner davantage ?Oui, j’ai pris des options, j’ai des choses en développement. Je vais retravailler (l’actrice a en projet un long métrage avec Yamina Benguigui, ndlr). Je vais essayer de m’organiser. Cela dit, je ne sais pas comment font les autres actrices. Le métier d’acteur est fait pour les femmes libres qui n’ont pas d’attaches ou pour celles qui ont tellement de problèmes à la maison qu’elles ne pensent qu’à une chose : faire du cinéma ! Je les comprends aussi.
Sur quels critères acceptez-vous un rôle ?
Il faut qu’il me plaise, qu’il ait un sens ou me tienne à coeur.
Recevez-vous beaucoup de scénarios ?
J’aimerais que les metteurs en scène m’en proposent plus. Peut-être pensent-ils, à tort, que je n’accepte que des rôles en crinoline ? J’ai bien aimé l’initiative de Jean-Paul Lilienfeld de venir me chercher. Avoir le sentiment d’être indispensable pour un film, c’est agréable, même si c’est illusoire. Tout le monde est interchangeable.
Votre fils, Gabriel Kane, a-t-il vu le film ?
Il a 13 ans… Non. Je suis comme toute mère, un peu couveuse, je mets un peu la bride par rapport à ce qui peut déranger. Il a vu «Le petit Bougnat », ça l’a beaucoup amusé.
Interview de Isabelle Inglebert
Merci Benraminos et Tazyzas
(ajout de l'encart)
Adjani : culottée !
Dans «La journée de la jupe» que diffuse Arte, Isabelle Adjani campe une professeure de français dans un collège difficile. Lasse d’être victime d’irrévérences et d’agressions, elle finit par prendre sa classe en otage. Pour l’occasion, la comédienne se livre dans une interview, évoque le tournage de cette comédie dramatique, et annonce son intention de revenir sur le devant de la scène.
Sommaire complet sur le site Télé, cable sat
Jolie photo, joli titre : simple , efficace et pour les fans ...il veut tout dire !!!
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, l'interview est déjà sur le blog... Vous pouvez aussi la lire sur le site de Télé,cable,Sat
«La journée de la jupe » est, avant tout, la rencontre entre le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld («HS – Hors service», «XY»), et Isabelle Adjani. En moins de 24 heures, l’actrice a accepté d’endosser le rôle d’un prof preneur d’otages dans cette comédie dramatique particulièrement culottée.
Son personnage, Sonia Bergerac, une professeure de français dans un collège difficile lasse d’être victime d’irrévérences et d’agressions, décide de prendre sa classe en otage. Peu à peu, le huis clos s’installe et dégage une intensité telle qu’Arte, coproducteur du téléfilm, décide de lui donner aussi sa chance dans les salles obscures. Pour l’occasion, Isabelle Adjani se confie…
Pourquoi avoir dit oui à «La journée de la jupe» ?
Pour le scénario. Il est original et n’est pas “politiquement correct”. C’est une fiction socialement engagée. En tant qu’actrice, le défi était formidable. Mon personnage est constamment sur le fil, il est au paroxysme de la douleur quand il explose. Ce genre de scénario arrive rarement entre les mains d’un acteur.
Jouer sur la corde raide, cela doit être épuisant…On a tourné ce film à l’arrachée en y allant, en fonçant et en totale immersion. Une fois qu’il était fini, j’étais vidée !
Sort-on indemne de ce genre de tournage ?
Pour moi, jouer n’est pas une thérapie, c’est mon travail, ma passion. Mais, en faisant ce métier, on ne se met à l’abri de rien. C’est aussi ça, notre courage à nous, les acteurs : affronter des émotions qu’on aurait préféré éviter. Ce qui fait du bien, et c’est le cas pour «La journée de la jupe», c’est de penser que ce film éveille en chacun une résonance.
Quelles étaient vos relations avec les jeunes, des acteurs amateurs, recrutés par casting sauvage en banlieue parisienne ?
Des relations de professeure à élèves. Je n’ai rien fait pour qu’ils m’appellent Isabelle. Je ne leur ai jamais parlé de mon métier. Je n’y tenais pas. Je ne voulais pas les déconcentrer. Pour eux, c’était déjà suffisamment difficile. Des scènes devaient réveiller des choses au fond d’eux-mêmes. D’ailleurs, certains ont craqué.
A quoi ressemblaient vos années lycée ?J’habitais à Gennevilliers, mais j’allais au lycée à Courbevoie, qui était plus aisé. Une position qui m’a permis de côtoyer des niveaux sociaux différents. La violence en milieu scolaire est un des thèmes, mais fait aussi l’actualité dans les médias.
D’où vient cette agressivité, selon vous ?
En ce qui concerne les enfants d’immigrés, ils se sentent perdus. Même à travers l’enseignement, ils ne savent pas s’ils auront un avenir en tant que “Français”. Ils sont en quête d’identité, ils partent dans tous les sens et sont dans la rébellion. Comme je dis dans le film : «Vous devez réussir. Il faut travailler à l’école pour donner un sens au sacrifice de vos parents.»
Leur faire une leçon sur Molière, n’est-ce pas dérisoire par rapport à leurs difficultés ?
Les bases, on ne peut les nier. Apprendre Molière fait partie de l’étape n°1, et il y aura ensuite l’étape n° 2. Cela a l’air dérisoire, mais, pour moi, cette étape symbolise la fondation. Pour construire une maison, il faut bien une dalle de béton.
Quel regard portaient-ils sur vous ?J’ai senti qu’ils attendaient que je fasse mes preuves. Est-ce qu’on va la croire, elle ? Est-ce qu’on va avoir envie de respecter ce qu’elle fait ? Est -ce qu’on a envie de l’écouter ? Je sentais que je passais un test. Je n’ai pas remarqué de malveillance dans leur attitude ni, non plus, de bienveillance complaisante .
Envie de tourner davantage ?Oui, j’ai pris des options, j’ai des choses en développement. Je vais retravailler (l’actrice a en projet un long métrage avec Yamina Benguigui, ndlr). Je vais essayer de m’organiser. Cela dit, je ne sais pas comment font les autres actrices. Le métier d’acteur est fait pour les femmes libres qui n’ont pas d’attaches ou pour celles qui ont tellement de problèmes à la maison qu’elles ne pensent qu’à une chose : faire du cinéma ! Je les comprends aussi.
Sur quels critères acceptez-vous un rôle ?
Il faut qu’il me plaise, qu’il ait un sens ou me tienne à coeur.
Recevez-vous beaucoup de scénarios ?
J’aimerais que les metteurs en scène m’en proposent plus. Peut-être pensent-ils, à tort, que je n’accepte que des rôles en crinoline ? J’ai bien aimé l’initiative de Jean-Paul Lilienfeld de venir me chercher. Avoir le sentiment d’être indispensable pour un film, c’est agréable, même si c’est illusoire. Tout le monde est interchangeable.
Votre fils, Gabriel Kane, a-t-il vu le film ?
Il a 13 ans… Non. Je suis comme toute mère, un peu couveuse, je mets un peu la bride par rapport à ce qui peut déranger. Il a vu «Le petit Bougnat », ça l’a beaucoup amusé.
Interview de Isabelle Inglebert
Merci Benraminos et Tazyzas
10 commentaires:
merci pour toutes ces infos car j'aurai loupé le tournage de Figaro aujourd'hui et cette couv qui fait du bien... vus les programmes télé actuels c'était inéspéré !!! J'ai la chance d'aller à une avant première de la jupe demain matin, mais je ne la manquerai ni à la télé ni au ciné !!!
Fred, tu me coupes les mots sous la langue...joli titre,et jolie photo,très naturelle!!sinon,Liagorat,un vrai plaisir de te lire!!a
A 13 ans, Gabriel pourrait peut être voir autre chose du travail de sa mère que "le petit bougnat".
Bon ok faut peut être pas commencer par "Possession" mais au moins ses comédies.
Merci Fred pour cette info et pour l'interview , ce mag ne sort que lundi j'espere qu'il y aura des photos comme sur la couverture , que je trouve trés belle ...
Emma
Isa est simplement la fée sur cette photo!
Merci à Fred!
Inga
C'est vrai qu'on espère une t'ite photo de + ...histoire de...
car celle ci est vraiment bien prise...
Merci pour cette itw et les informations fournies par ce blog. Même si je ne la lis pas parce que je préfère la découvrir par moi meme demain...
Pour répondre à l'anonyme : Gabriel kane a vu entre autre bon voyage et there will be blood. On est très loin de l'infantilisation. C'est normal de vouloir le protéger par rapport à ce qu'elle juge difficile à supporter pour lui. J'aime bien cette attitude de mère protectrice. Et les gens qui l'ont vu en ressortent assez choqués et marqués (de la journée de la jupe).
Pierre
Ben c gentil...
Je me suis permis de la mettre car elle est déjà sur le site, mais c'est vrai que je comprends qu'on ait envie de la découvrir sur papier, en tt cas on est comblé avec toutes ses interviews.
Sinon, je pense que tu voulais t'adresser à Seabye...sur les films vu par son fils...
Je trouve cette attitude de mére protrectice trés respectable également, mais je me permet de dire aussi que tout dépend de l'éducation que l'on donne à ses enfants et de l'enfant en particulier : il y a des enfants fragiles , d'autres moins , des enfants qui ont besoin de voir des réalités d'autres moins , chaque enfant est différent et on éduque jamais ses enfants de la même maniére : l'éducation qu'Adjani a donné à Gabriel Kane est différente de celle qu'elle a donné à Barnabé de part l'age qu'elle avait lors de sa mise au monde, de part le contexte de l'époque ,de part son contexte familial , de part le pére biologique et l'histoire qu'elle a eut avec lui , beaucoup de critéres qui différent ...Ma fille est née la même année que Gabriel -Kane et je la protége aussi ,mais je trouve que c'est l'infantiliser en ne lui montrant que certains types de films comme " bon voyage"ou le "petit bougnat "...je sais que c'est une enfant précoce , intelligente et qui est en mesure de comprendre d'autres films comme "Adéle H" qu'elle a bcp aimé ou même" La reine Margot" qu'elle adore ...peut être qu' en voulant surprotéger nos enfants ( sans être trop permissif bien sur )on obtient le processus inverse du but des parents qui est selon moi l'autonomie des enfants ...
Emma
Emma,Emma,passionnée,toujours,prête,les doigts sur le clavier,et oups,toujours dans l'expression!super de lire Pierre,des échanges qui font vivre les blogs,on en redemande!bon,je suis mitigée, chaque enfant est différent,et l'appréhension de cette sensibilité différente,et les mères ont des antennes télescopiques,s'adaptant à l'affectif de chacun.L'autre question,qui n'a pas été abordé,est justement qu'IA est justement sa mère,et ce n(est pas la même chose de voir une actrice,et de voir sa mère actrice!Sinon,j'ai vu à 8 ans,Cléopatre de Mankewiech,tant pis, je l'écris phonétiquement,et, j'ai adoré,c'est aussi, le dernier film vu avec ma grand-mère,décédée à 53 ans,qui m'a élevé,et c'est un film cher à mon coeur!a
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