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2 avril 2019

Interview Télé 7 jours : "Pourquoi je rejoins Capitaine Marleau."

Ce soir c'est l'événement FRANCE3 le nouvel épisode sera diffusé à 21h.
A l'occasion isabelle en parle à Télé7 jours





Chacune de ses apparitions à l'écan est un événement. Et ce nouvel épisode de Capitaine Marleau, à n'en pas douter fera date. En interview, on découvre une femme engagée, passionnée et vibrante d'humanité, loin de l'image de l'actrice intouchable. Une très belle rencontre.



Vous êtes très convoitée, au théâtre comme au cinéma. Comment Josée Dayan a-t-elle réussi à vous embarquer ?

Josée est très maligne, elle s'est proposée d'adapter pour la série, le bouleversant livre de Marc Eisenchteter, Ne plus mourir, jamais, que j'avais envisagé pour le cinéma il y a quelques années. Je lui ai dit d'accord si l'histoire restait au plus proche de celle racontée par l'auteur : une femme qui, après quinze ans de coma, découvre que son compagnon a refait sa vie et qu'on la préfèrerait morte. Puis je me suis amusée avec le capitaine Marleau. Mon personnage est il en souffrance ou est il manipulateur ? A t-elle un lien avec le décès de de la femme de son ex? On dirait l'héroïne d'un film noir des années 50 qui traverse la contemporanéité d'un Marleau.

Votre face à face avec Corinne Masiero est un grand moment de télé. En avez vous conscience ?

Il y a une grande complicité entre Corinne et moi. On ressent, on perçoit tout. Et on a a même approche du métier. Quand on joue, on ne fait pas semblant. Et ça me réjouit de donner la réplique à une actrice si unique. Sa personnalité s'inscrit de façon intemporelle dans le cinéma, car elle fait écho à de vieux films qu'on a adorés, qui étaient portés par des acteurs d'une dimension et d'une truculence hors norme, dont seul Gérard Depardieu est l'héritier.

Votre interprétation de cette femme brisée, qui a d'importantes difficultés d'éloction et de motricité, sonne vraie. Comment avez-vous travaillé ce rôle ?

Le handicap était très bien décrit dans le livre. Et je suis très réceptive à toutes les formes de difficultés que les gens peuvent vivre. Ma vocation au départ était d'apporter de l'aide aux autres. Je me souviens qu'en sixième, j'avais organisé une vente afin de récolter des fonds pour les enfants du Biafra. La souffrance du monde, c'était déjà la mienne. Si je n'avais pas fait ce métier, je travaillerais aujourd'hui dans l'humanitaire. Je l'ai toujours dit.

D'où vient cette vocation?

Jeune, j'ai vu mes parents beaucoup souffrir. Mon père était maltraité par les gens qui 'employaient. Avec mon frère cadet, on était très malheureux d'être témoins de cette souffrance. Très tôt, je me suis dit qu'on n'avait pas le droit de traiter les gens comme ça. Aujourd 'hui, j'ai toujours besoin de voir mes proches heureux.

Vous avez deux fils. Quel genre de mère êtes-vous ?

La réponse est dens cet épisode de Capitaine Marleau. comme je n'avais pas le temps de composer la relation qu'entretient mon personnage avec ses deux enfants, je me suis dit que j'allais le faire avec mon cœur, juste le mien. Dans mes scènes, j'ai exprimé l'immense tendresse, l'immense inquiétude à aimer son enfant. même quand on les aime trop, on ne les aime pas assez.

Comme Corinne Masiero, vous êtes très engagée. Vous avez dû refaire le monde durant le tournage ...

J'aurais aimé passer plus de temps avec elle. Corinne et moi on est en prise directe avec le monde qui nous entoure. C'est vrai qu'on prend le risque d'être incomprises et de ne pas être aimées, mais c'est super important de se lever face aux injustices. En revanche, je ne suis pas une militante pur jus, engagée. Etre engagée, c'est la vertu à saluer des gens qui ne cessent d'être à pied d'œuvre pour changer les choses. Bravo à Nicolas Hulot et à tous ces adolescents qui se battent pour le climat. je peux monter au front, mais je n'ai pas l'énergie d'une coureuse de fond. mon engagement , c'est un match à chaque fois.



Quels sont vos prochains tournages ?

L'été prochain , je poursuis le film Sœurs , de et avec Yamina Benguigui, avec Rachida Brakni et Maïwenn. C'est l'histoire de trois sœurs ayant des vies très différentes qui partent en Algérie au chevet d'un père mourant. C'est pour nous trois une quête de nos vérités généalogiques, de nos racines. je vais également incarner au cinéma, la peintre Suzanne Valadon, dont le fils, Maurice Utrillo, sera joué par Pierre Niney. Et j'ai aussi deux beaux projets avec Josée Dayan, dont un historique.

Josée Dayan me disait que vous étiez l'une de se plus belles rencontres ...

Cela me touche beaucoup. Josée a un cœur énorme et elle aime ses acteurs et ses actrices. C'est sa raison de vivre. Il y avait beaucoup d'amour sur ce tournage. Je vis dans l'amour aussi avec la pièce de théâtre mise en scène par Cyril Teste, que je joue actuellement : l'adaptation d'Opening Night, le film de john Casssavetes. Ce cinéaste américain avait beaucoup d'amour pour sa femme, Gena Rowlands, ses acteurs et son équipe. Cela magnétisait l'écran.

Votre filmographie est impressionnante. Avez-vous encore des rêves d'actrice ?

Plein !Je rêve , par exemple de tourner un jour sous la direction du cinéaste mexicain Alfonso Cuaron, qui a réalisé le film Roma. je l'ai déjà rencontré. c'est un homme d'une humanité exceptionnelle. et j'adorerais donner la réplique à Benoit Magimel. C'est pour moi , un Robert de Niro français.

A part être avec vos deux enfants, qu'est-ce qui remplit le plus vos journées quand vous ne travaillez pas?

La lecture. Grâce aux livres, j'ai l'impression de faire des voyages quantiques. Iils emmènent mon cœur et mon esprit vraiment ailleurs. L'art a la plus grande place dans mon quotidien. Au dernier jour de l'expo, je suis allée voir les tableaux de Fernand Khnopff, au Petit palais, à Paris. Ce peintre me met dans un état de ravissement qui m'aide à aimer la vie. Il n'y a rien de moins éloigné de la vie que l'Art.

Votre passion et votre enthousiasme sont vraiment très communicatifs ...

Tous les matins, j'ai le même rituel : je me lève et je dis merci. Je ne sais pas ce qui m'attend, mais j'accepte de le vivre.

Interview Alexandre  Alfonsi

Film préféré : La traversée de Paris
Série préférée : Le bureau des légendes.
Documentaire : les rediffs, tous sujets confondus dans la nuit, en bonne insomniaque...
Une chaîne : ARTE et Public Sénat
un présentateur : Daphné Roulier

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