Dans l'article précédent il est fait allusion , à un journaliste du jeune indépendant qui a rencontré Isabelle Adjani.
Voici son article, rencontre brève...mais intense.
Il est 14h30 ce vendredi 3 juillet quand le jet privé qui transporte la star du cinéma français atterrit sur le tarmac de l’aéroport Houari-Boumediene. La chaleur ne réduit en rien le dynamisme du personnel qui s’affaire à accueillir les passagers de haut rang venus pour la plupart à Alger dans le cadre du festival culturel panafricain.
Un ministre tanzanien vient de monter dans la voiture officielle pour gagner le centre de la capitale quand Isabelle Adjani entre dans le salon d’honneur, le temps qu’on s’occupe des formalités douanières. Parce qu’il n’y a pas d’exception en matière de sécurité, ses bagages qui allaient être chargés dans le fourgon prévu à cet effet sont ramenés en arrière pour un passage au scanner. On parlotte en l’attendant. La photographe qui m’accompagne s’impatiente, certaine de l’exclusivité des clichés puisque nous sommes les seuls journalistes présents.
Les policiers, les agents du protocole et les chauffeurs habitués à rencontrer les VIP montrent pourtant un certain intérêt pour la star qui doit sortir d’une minute à l’autre. Un des chauffeurs en cravate, ne dépassant pas la trentaine, raconte qu’il connaît Isabelle Adjani depuis qu’elle est venue au chevet de Matoub Lounès, blessé à l’époque, au lendemain des événements d’octobre 1988. «Ces photos sont d’ailleurs visibles sur les murs du musée de sa fondation chez lui à Béni Douala», renchérit-il pour renforcer son témoignage. Intervient alors ami Mouloud, plus âgé, qui lui rétorque : «Isabelle Yasmine Adjani est des nôtres, son père est algérien originaire de la Kabylie !» S’ensuivent de délirantes évocations hypernationalistes expliquant que là où il y a du sang d’El-Djazaïr, il y a de la beauté, du succès, du courage… On éclate de rires avec des arguments à l’appui : Edith Piaf aurait un père algérien, Dany Boon, le célèbre comédien français, l’autre Daniel Prévost… Mais, soudain, certains d’entre nous s’éloignèrent du groupe de joyeux nationalistes et regagnèrent leurs postes respectifs. Les accompagnateurs de la star apparaissent, précédés du chef du protocole qui s’adresse à nous : «Isabelle Adjani vous demande de la comprendre. Pas d’entretien possible, pas de photos non plus.»
Il fallait s’y attendre avec tant de discrétion autour de son arrivée. Isabelle Adjani avait dû exprimer son désir de rester à l’abri des flashs ou des médias de façon générale. Mais nous sommes là et Isabelle apparaît. Ravissante femme plus belle que jamais. Un chapeau à la Camille Claudel, une robe blanche de fée, un sourire radieux. Elle feint de se cacher derrière un bouquet de fleurs que la délégation du ministère de la Culture, venue l’accueillir, lui a probablement offert. Mais ses grands yeux d’azur brillent sous le ciel d’Alger et lorsqu’elle s’aperçoit de notre bonne foi – la photographe rempile son appareil et reste médusée, interdite – l’actrice de renommée internationale marque un arrêt avant de monter dans sa voiture.
Nous en profitons pour lui souhaiter d’abord la bienvenue tandis qu’elle nous répond d’un «merci» rieur, de cette joie folle de « L’été meurtrier… « Nous n’aurons le temps de lui poser qu’une question en écho à la gaieté de son visage illuminé : «Etes-vous contente d’être en Algérie ?»
C’est avec ce regard bleu à la fraîcheur «marine du fond de la piscine» que notre précieuse Isabelle répond : «Je suis très très contente.» Appuyant sur les mots avec ce ton grave et plein d’assurance. Plein d’amour aussi même si les règles du show-biz l’ont empêchée d’en dire plus pour l’instant. Et puis, parler de l’Algérie pour cette jeune fille éternelle, c’est un peu parler de son père… Alors, qui pourrait lui reprocher son intime relation avec notre pays ? L’essentiel c’est que, comme nous, elle soit là pour apprécier le bonheur de la fête de notre indépendance, la fête aussi de la culture africaine à Alger.
Encore une fois : «Bienvenue chez vous en Algérie Isabelle Yasmine Adjani», pourrions-nous lui dire tous en chœur.
Nordine Mzalla
Cet article est lisible sur le site jeune-independant.net dont la maxime est : "Ne vous dit pas qu'il sait tout... Mais vous dit tout ce qu'il sait."
;-)
2 commentaires:
je suis si heureux de ce retour au pys de notre actrice,elle est une fierté pour l'algérie.
djilali
un texte enthousiaste,presque lyrique,on sesnt qu'Isabelle Adjani est le symbole et la fierté de l'Algérie!a
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