La jupe a son blog !

Après avoir obtenu son globe, la jupe s'orne d'un ... blog .



Réalisé par Arte, il sera tenu pas les jeunes héros du film La journée de la jupe.



Ouverture prévue , le 6 mars ! Lien sur le blog de la jupe Ici









Sur ce blog , il y a aussi , la description des personnages, davantage de renseignements sur le film... et 2 interviews, celle d'Isabelle Adjani pour Palace Costes (voir le lien sur l'interview de Jean-Pierre Lavoignat), et celle de J-P Lilienfeld que je vous mets ci-dessous :

Film coup de poing, «La journée de la jupe» aborde sans tabou les tensions au sein d’un collège de banlieue. Entretien avec l'auteur/réalisateur.

Le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld

Comment est né le projet de «La journée de la jupe» ?

Pendant les émeutes de fin 2005, je voyais à la télévision des mères disant qu’elles n’arrivaient pas à retenir leurs fils, très en colère, d’aller dans la rue. Tout d’un coup, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune fille parmi ces jeunes. Où étaient-elles ? Pourquoi cette absence ? Moi qui ai grandi à Créteil, je me souviens que toutes nos aventures et bêtises de l’époque étaient mixtes. Cette réalité qui m’a sauté au visage a été le point de départ. J’ai un peu enquêté, moins sur les cités que je connais, que dans le milieu enseignant. Et la plupart des professeurs que j’ai rencontrés étaient très découragés. J’ai alors cherché un dispositif qui me permettrait d’aborder la complexité de ces enjeux, sur un plan émotionnel, sans être didactique.

Dans le film, le collège fait caisse de résonance des événements extérieurs…

L’idée était de montrer que tous les problèmes qui émergent au collège relèvent de l’Éducation nationale bien sûr, mais pas seulement. Car finalement, toutes les tensions qui traversent la cité ressurgissent dans le huis clos quotidien de la vie scolaire. Il s’agissait de dresser un tableau assez réaliste de ce qui s’y passe. C’est un film sur la corde raide, ni de gauche, ni de droite, mais de moi. Si j’étais soucieux de ne pas véhiculer un message raciste, je ne voulais pas me préoccuper de savoir dans quelle boîte idéologique les gens allaient le mettre. Et il n’entre dans aucune. Car pas un seul dogme ne convient à la complexité de ces problèmes. Tant qu’on ne le comprend pas, on ne parviendra pas à les traiter.
Un film sur la corde raide, ni de gauche, ni de droite, mais de moi.

Comment s’est passé le tournage ?

Nous avons tourné pendant les vacances de Pâques au collège Garcia Lorca de Saint-Denis, face à la cité des Francs-Moisins, avec laquelle la régie a tissé des relations et cela s’est parfaitement passé. Des gens de la cité nous ont aidés, notamment pour bloquer la circulation quand la police ne pouvait pas venir. Quant aux jeunes du film, nous avons lancé un casting sauvage à travers toute la banlieue parisienne. La majorité n’avait donc aucune expérience, et ils sont très bien.

Aviez-vous déjà songé à Isabelle Adjani pour Sonia pendant l’écriture ?

Pas du tout à ce stade. Mais le jour où j’ai pensé à elle, cela m’a paru évident. Quand elle a reçu le scénario, Isabelle Adjani m’a appelé dès le lendemain. Je savais quelle grande actrice elle était, extrêmement fine et intelligente. Si le propos du film sur ces problématiques lui convenait, ce rôle était à sa mesure ou à sa démesure. Elle a eu envie de s’y impliquer.

Propos recueillis par Sylvie Bauvillier.

BIO de Jean-Paul Lilienfeld: En 1986, il co-écrit L’été en pente douce avec le réalisateur du film, Gérard Krawczyk. En 1987, c’est avec Patrick Braoudé qu’il co-écrit L’oeil au beurre noir de Serge Meynard, récompensé par le César de la première oeuvre. En 1995, Jean-Paul Lilienfeld choisit le sujet de la fécondation in vitro pour raconter une fable moderne, XY, avec Patrick Braoudé et Clémentine Célarié. En 1997, il réalise Quatre garçons pleins d’avenir puis HS en 2001.

Merci à Marcus !