Femme actuelle du 11 aout 2008, interview suite

Suite de l'interview...

F.A : Peut être parceque votre vie professionnelle a commencé tôt ?

I.A : Ma vie professionnelle a démarré tôt,mais ma vie d'adulte aussi. J'ai souvent été la "patriarche". Un peu le père et la mère de mon frère et de mes parents. On occupe parfois un rôle dans la famille que l'on ne choisit pas. Le mien était d'endosser de lourdes responsabilités. Il fallait que j'asure : sans moi, la famille aurait été en difficulté. bref , je me suis occupé des uns et des autres autour de moi. et du coup , je me suis toujours sentie un peu orpheline.

F.A : Vous avez élevée seule vos deux fils. De nouveau vous jouez les chefs de famille...

I.A : Nous ne vivons pas ensemble, mais les pères n'ont jamais été absents de la vie de leur fils. Ils tiennent leur rôle. Une famille, c'est du travail. Je voulais que la mienne marche. Mais les choses se sont dégradées. Je croyais être plus forte.La séparation, les vacances partagées, je ne pensais pas que cela m'arriverait ! J'ai appris à faire avec...

F.A : Vous évoquez les vacances. Quels sont vos souvenirs d'enfance ?

I.A : (Elle fait la moue). Enfant, j'ai eu très peu d'étés réussis. Des colonies de vacances tristounes à Granville et à Cormont dans le Pas de calais, durant lesquelles mes parents me manquaient beaucoup...Et puis adulte, cette espèce d'angoisse : l'été qui se doit d'être beau, réussi à tout prix. Je n'ai jamais été fana de cette période . Mais depuis que j'ai des enfants , l'été a pris un autre sens : j'ai pour objectif de leur concoter un merveilleux moment et leur bonheur est devenu communicatif.

F.A : Vous choissisez la mer ? La montagne ?

I.A :Je choisis...l'anonymat ! Cela fait longtemps que j'ai fait le deuil de m'allonger sur une plage, en plein mois d'aout. Saint-Tropez, pas question ! Pour me faire shooter en maillot de bain dans lesjournaux people, merci bien. J'ai une maison de campagne et j'y reste tranquille. mon programme ? Eplucher la pile de magazines féminins que j'ai en retard !

Veronick Dokan