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26 février 2008

Oscar....90 (1/4)



L'oscar en poche pour Marion Cotillard, je décide de revoir mes archives pour voir comment l'avait vécue isabelle Adjani, c'était en mars 1990 ....souvenirs, souvenirs ....






Paris Match :Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris la nouvelle ?

Isabelle Adjani :D'abord la joie et la gaiété. Et aussitôt après, l'émotion, quand j'ai appris la nouvelle par téléphone à Bruno Nuytten, et que je l'ai remercié. Ce cadeau , c'est avant tout à lui que je le dois.

P.M:Mais immédiatement sur le coup, à qui avez vous pensé ?

I.A:J'ai pensé à mon père et à François Truffaut. A Truffaut, parce que c'est à lui que je dois ma 1ère nomination pour "Adèle H". Et à mon père, parce que l'Amérique, c'est un pays où il n'est jamais allé . Je me souviens que l'annonce de la nomination pour "Adèle H" l'avait encore plus ému que moi. Son rêve américain devenait ma réalité.

P.M:Justement à l'époque vous aviez déclaré "Je ne suis pas américaine, je n'ai pas été élevée dans l'ambition de remporter un Oscar. Seul mon travail me tient à coeur".

I.A : Oui et alors? C'est toujours vrai ! (rires)

P.M : Truffaut disait de vous : "La France est trop petite pour elle. Elle est faite pour le cinéma américain...."

I.A : Camille Claudel est un film qui ne m'a pas lachée, que je n'ai pas lâché. Tout ce qui lui arrive me regarde et j'ai veillé à ce qu'il lui arrive que ce qu'il y a de mieux. Mais c'est acrobatique de faire exister en Amérique un film français sous titré. Tout film français est un film fragile là-bas. Il sort dans un petit nombre de salles, et dans quelques villes seulement. Une sortie nationale est exceptionnelle.

P.M : Alors qu'est ce qu'on peut faire pour qu'il soit vu ?

I.A: On ne peut rien faire si les américains n'aiment pas le film. Le fait que je sois venue pour la sortie du film, que je sois restée pour leur montrer tout ce qui se passait autour du film m'importait, cela leur a plu; Les américains sont tres positifs. Si vous affirmez votre énergie, ils sont séduits...

P.M : Quand on est là-bas, est ce qu'on se sent vraiment dans le pays des acteurs ?

I.A : Oui , c'est sans doute le pays où on les aime le plus et le mieux. Ils se respectent et s'entendent très bien entre eux, il ne se persécutent pas les uns les autres. la compétition n'est pas malveillante ou intriguante. A l'hotel où j'étais descendue, au petit déjeuner, on faisait connaissance, on se parlait.

P.M: Quel effet cela vous fait il de passer de la France à l'Amérique, c'est à dire d'un pays où vous tentez de passer incognito à un pays où vous êtes bien moins connue ?

I.A: C'est le farnient ! je laisse le look de la parisienne au placard. Pas de lunettes,des tennis. Mais on a parfois des surprises. A New York, à Los Angeles, dans les restaurants, les bars et les hotes, quasiment tous les serveurs sont de jeunes comédiens au chômage et ce sont souvent eux qui me reconnaissent !

P.M: Quelle image les américains ont-ils de vous ?

I.A: Pour eux , je suis l'actrice d'Adèle H. Ils la comparent d'ailleurs à Camille Claudel. Entre Hugo et Rodin c'est bien la preuve que pour eux, la france et l'art sont toujours synonymes.

interview de Michèle Halberstadt pour Paris Match

1 commentaire:

Anonyme a dit…

un sourire comme le vôtre englobe tout ce qu'il y a de plus beau moralement sur cette terre et rejette tout ce qui laid humainement parlant .

didier belgique anhée

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