Algérienne née en France, elle est élue conseillère du 20e arrondissement en mars 2008 et nommée dans la foulée adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanoë, chargée des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations.
Durant la campagne présidentielle, celle qui se considère comme une "accoucheuse de mémoire" a lancé un appel au futur chef de l'Etat pour mieux prendre en compte la parole des femmes issues de l'immigration. Parmi les signataires : Isabelle Adjani, Rachida Brakni ou Elsa Zylberstein.
"Nous sommes aujourd'hui les héritières des pionnières de l'immigration devenues grand-mères, de ces 'oubliées' de l'histoire", lit-on dans son manifeste. "Ces mères et ces femmes sont le pivot essentiel de l'équilibre républicain de la société", ajoute le texte.
MULTIPLES RÉCOMPENSES
En 1990, Yamina Benguigui débute sa carrière aux côtés du réalisateur Rachid Bouchareb (Indigènes, Hors-la-loi) en tant que productrice d'émissions culturelles. Elle reçoit de nombreux prix pour ses documentaires, dont le Sept d'or pour Mémoires d'immigrés, l'héritage maghrébin en 1997 et le Globe de cristal pour 9-3 : mémoire d'un territoire en 2009.
Elle est également l'auteur d'Aïcha, une fiction proposée par France 2, qui a réalisé un record d'audience lors de sa première diffusion. Celle-ci suit le quotidien d'une jeune femme (Sofia Essaïdi) qui habite de l'autre côté du périphérique nord parisien et veut conquérir son indépendance. Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur et de l'ordre des Arts et des Lettres, elle est également membre de l'observatoire de la diversité audiovisuelle au Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Article Le monde
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