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23 septembre 2009

Interview de Jean-Paul Lilienfeld : "Je compte bien retourner avec Isabelle Adjani ."

Jean-Paul Lilienfeld nous a accordé une interview exceptionnelle à l'occasion de la sortie de son film en DVD : La journée de la jupe, avec dans le rôle titre : Isabelle Adjani .

Il a accepté le principe de répondre à toutes les questions que se posaient les lecteurs du blog. Interview franche, longue et détaillée à découvrir maintenant !





.Vous êtes sur un blog qui se nomme “Fans d’Isabelle Adjani”, êtes-vous, vous même fan (ou l’avez vous été) d’une personnalité ?
Jean-Paul Lilienfeld : Je n’ai jamais été « fan » de qui que ce soit. Je sais que je ne vais pas me faire bien voir sur ce blog de fans mais c’est une démarche que je ne comprends pas. J’ai de l’admiration pour ce que font certaines personnes mais dans fan, il y a la notion d’inconditionnel qui me fait un peu peur. Moi, mon admiration est conditionnée par ce que font les gens.

Entrons dans le vif du sujet et parlons du film :
.Beaucoup d’enseignants ont évidemment reconnu des situations, des réparties d’élèves... En tête le rôle de Jackie Berroyer, très proche de bien des chefs d’établisssement (pas tous, heureusement). Comment , n’étant pas du milieu, avez vous pu tirer un portrait aussi juste ?
J-P Lilienfeld : En tête le rôle de Berroyer c’est vous qui le dites. Parce que justement, dans deux débats dans des collèges, j’ai eu des principaux qui ont fait remarquer que tout était bien vu sauf… le principal. :-) …
J’ai juste essayé de comprendre les ressorts psychologiques de mes personnages. Pourquoi et à quoi peuvent-ils bien réagir ? Quelles sont leurs limites ? Par quoi sont-elles fixées ? J’ai lu deux livres de profs (un de droite et un de gauche pour être rapide) et ensuite je me suis intéressé à mes personnages comme je l’aurais fait pour un autre scénario qui se serait déroulé dans un autre contexte.

.Dans le film on aperçoit également un papa turc et une mère berbère avec des bijoux berbères. Quelle symbolique souhaitiez vous apporter aux personnages parents de Sonia (à travers la langue, les vêtements, les bijoux) ?

J-P Lilienfeld : Je ne suis pas sûr de bien comprendre la question.
Le père Turc est là parce que c’est une des origines possibles des élèves et elle m’intéressait car c’est une origine qui est un peu « entre deux chaises », pas totalement acceptée par les autres. On n’est pas vraiment d’origine Arabe, pas vraiment d’origine occidentale… Un peu comme le statut de la Turquie vis-à-vis de l’Europe. Si en plus, on a un père qui tient un Kebab, on peut se retrouver surnommé « l’oignon » en référence à l’odeur dont on est imprégné.
Il n’y a pas de symbolique particulière dans les bijoux ou vêtements de la mère de Sonia en dehors d’une trace logique de ses origines.
Enfin, la langue n’a rien de symbolique non plus. Elle est naturelle dans la bouche du père et j’aimais l’idée qu’elle soit utilisée pour dire des mots d’amour.

. De quelle(s) scène(s) êtes vous le plus fier dans votre film ?
J-P Lilienfeld : Je ne me suis jamais posé la question. Un film est un tout. Les scènes résonnent les unes par rapport aux autres.
En termes d’émotion, incontestablement du moment où Sonia Bergerac a son père au téléphone.
En termes technique, du plan séquence des élèves arrivant au théâtre. C’est une double gageure :
Techniquement, on se retourne à 180 degrés dans le plan alors qu’on est dans un couloir ce qui est un vrai casse tête pour la lumière et le son . Il faut bien que l’équipe se mette quelque part…
En termes de puissance des images, le père sur les marches face aux gens du RAID cagoulés, et bien sur le plan de fin qui résume le film et tire vers la lumière.

.Ce film a beaucoup fait parler de lui, notamment par son message qu’il véhicule autour du respect et de la communication qui doit s’établir entre filles et garçons. Que pensez vous des écoles, des centres sociaux qui l’utilisent à des fins pédagogiques. Aviez vous cette finalité avant même le premier jour de tournage ?

J-P Lilienfeld : Je suis ravi voire fier que ce film serve d’outil pédagogique. Mais je n’avais pas cette prétention au moment de le « fabriquer ». J’avais juste « la rage » d’arriver à ce qu’il existe en dépit des difficultés que j’ai eu à le monter.

.Comment ressentez vous l’histoire toute récente de “La journée du short” lancée par une lycéenne parisienne pour dénoncer le puritanisme d’une proviseure ?
J-P Lilienfeld : Cela m’amuse. Et montre bien toute la difficulté du problème. Qui est d’ailleurs résumé dans le film par la ministre qui dit « On a mis des siècles à avoir le droit de porter le pantalon et elle vient nous faire chier avec sa journée de la jupe ! »
Tout est donc une question de mesure, de bon sens et de bonne foi.
On ne va pas légiférer sur la taille minimum que doit avoir une jupe.
La notion de décence est très subjective et fonction de l’éducation de chacun.
On est donc obligé de trouver un terrain commun où personne ne sera ni trop choqué ni trop contraint.
Mais un terrain où tout le monde est content à 100% je ne pense pas que ça puisse exister.
Dans le cas précis de la journée du short, je ne connais pas le départ de l’histoire.
S’il s’agit de demander aux filles de porter des jupes qui ne laissent pas voir leur culotte, ça me semble normal.
S’il s’agit de dire, au dessus du genou c’est provoc, ça me semble aberrant.
Mesure et bon sens.

.A la sortie du film , on vous a peu vu faire de promo , alors qu’Isabelle Adjani si discrète, s’est beaucoup impliquée à la télévision, dans les interviews...Comment jugez vous son implication, vous a t-elle surpris par ses déclarations ?

J-P Lilienfeld : Je n’ai pas fait peu de promo !
J’en ai même fait beaucoup pour un réalisateur.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les émissions de télé ou de radio sont là pour faire de l’écoute et les journaux pour se vendre.
C’est la première fonction du contenu de la presse.
Or qu’est-ce qui fait vendre ?
Une interview d’Isabelle Adjani ou une de Lilienfeld ?
C’est pourquoi ce sont les comédiens ( c'est-à-dire ceux que le public connaît et va voir) qui font l’essentiel de la promo d’un film.
Les réalisateurs sont beaucoup moins invités.
Pour « La journée de la jupe », j’ai du faire une dizaine de télés, autant de radios et beaucoup d’interviews journaux papier et net.
C’est beaucoup plus que la moyenne habituelle pour un réalisateur.
Il y avait une grosse demande et Isabelle qui s’est donnée à fond ne pouvait quand même pas se dédoubler.
Alors par défaut dans certains cas, par choix dans d’autres, j’étais invité.
L’implication d’Isabelle a été totale. Qu’aurait-elle pu faire de plus et de mieux pour aider le film ?
Mais je n’ai pas été surpris par ses propos parce que vous imaginez bien qu’avant de faire ce genre de film, on s’est un peu parlé de toutes les problématiques qu’il soulevait…

.Le cinéma a pas mal boudé la sortie du film parce que diffusé avant sur arte avec un reccord d’audience à la clef ...
Pourquoi le film n’est -il pas sorti finalement dans beaucoup de salles et au moins dans la ville où il a été tourné (saint-denis) qui possède un cinéma d’Arts et essai ?

J-P Lilienfeld : C’est très simple.
Pendant 18 mois, j’ai tenté de monter le film pour le cinéma.
J’ai été jeté de partout, en général avec des compliments sur le scénario, mais jeté quand même car le sujet était jugé trop sensible.
Je me suis alors tourné vers les télés car je voulais que ce film existe.
Arte a dit oui tout de suite et Isabelle a suivi tout de suite également alors que ça impliquait un salaire dérisoire pour elle et des conditions de tournages assez rudes puisque sans argent. (Pas de confort, un rythme de fou etc…)
Ensuite ce qui était devenu un téléfilm a été projeté à La Rochelle, un gros festival de télé. Standing ovation de 10 minutes à la fin !
Un énorme buz est parti de là à l’intérieur du métier.
Puis le téléfilm a été sélectionné à Berlin qui est l’un des trois plus prestigieux festival du monde (Avec Venise et Cannes) .
C’est déjà formidable pour un film d’être sélectionné dans ce genre de festival mais pour un téléfilm, c’est rarissime.
Rézo, un distributeur, s’est alors porté volontaire pour sortir le film en salles.

Mais…

La Fédération Nationale des Cinémas Français avait 18 mois avant de décréter qu’elle ne sortirait plus de films diffusés en avant première sur une chaîne dans ses salles.
La raison en est que face au téléchargement, aux DVD etc… le cinéma se cherche une spécificité.
Et ils ont décidé que la spécificité du cinéma était qu’on n’y voyait que des films qu’on n’avait jamais vu avant.
En coulisse, la bataille fait rage autour de ce qui s’appelle la chronologie des médias ( au bout de combien de temps un film peut-il sortir en DVD, être diffusé en télé etc…)
Alors que dans le passé, des films comme le Péril jeune de Klappisch, les roseaux sauvages de Téchiné, Sarabande de Bergman, Marius et Jeannette de Guédiguian avaient été produits et diffusés par Arte avant de sortir en salle, ils avaient décidé que c’était fini..
J’ai eu beau les appeler pour leur suggérer de faire une exception pour les films sélectionnés dans les 3 festivals précités ( Ce qui signifiait entre 0 et 3 exceptions par an, c'est-à-dire un nombre dérisoire qui n’était pas susceptible de remettre en cause leur nouveau modèle économique), il n’y a rien eu à faire .
On s’est retrouvé dans la situation paradoxale d’avoir un film sélectionné dans l’un des 3 plus prestigieux du monde avec la comédienne Française la plus césarisée et nommée deux fois aux oscars, avec une presse formidable mais pas de sortie en salle dans les gros circuits.
Le patron de la FNCF, Jean Labbé s’est répandu en interviews indignes disant « qu’on allait quand même pas sortir Navarro au cinéma » et que si on voulait sortir en salles, on n’avait qu’à financer le film avec l’argent du cinéma ( alors que les gros circuits sont à la fois exploitants, distributeurs, producteurs et qu’ils avaient tous eu le film en main et l’avaient refusé !)
Or la FNCF regroupe 5000 écrans sur les 5300 existants en France.
Le calcul est vite fait.
Et cela ne veut pas dire qu’il reste 300 écrans de disponibles.
Car certains non membres de la FNCF sont dans le même quartier d’une ville, dans deux villages voisins etc…
Certains membres de la FNCF ont décidé de passer outre au prix de pressions tellement fortes en interne qu’à trois jours de la sortie, deux ont failli laisser tomber : « on en peut plus des coups de téléphone qui nous incendient ou nous insultent … ». Bref, ça a été très saignant en coulisses… Finalement, le jour de la sortie, 55 courageux ont décidé de se mettre en Jupe…
En conclusion pour Saint Denis, un cinéma peut être « Art et Essai » et faire partie de la FNCF.
La FNCF vous dira que chacun est libre en dépit de ses consignes et que c’est juste que les directeurs de salle n’avaient pas envie de prendre un film qui avait été diffusé une fois à la télé.
Mais en fait les moyens de pression sont énormes.
Qui contrôle cette fédération ?
Arithmétiquement, les plus gros.
Et qui a les plus gros films en tant que distributeurs voire coproducteurs ?
Les mêmes plus gros puisqu’ils cumulent.
Donc si on déplait aux plus gros, on risque fort de se voir privé de gros films qui rapportent de l’argent.
Et un exploitant a besoin de faire rentrer du monde dans sa salle.
Donc, on dit comme les plus gros…

.Cela n’a pas empêché le film d’obtenir déjà de nombreux prix (en Italie, au canada...). Qu’est ce que ca vous procure ?

J-P Lilienfeld : Et aussi 2 en France et un à Monte-Carlo… :-))
On est toujours content de gagner. Mais il ne faut jamais oublier que c’est souvent une affaire de conjoncture.

.Le film n’a pas encore fini de vivre, on imagine qu’il y aura une sortie européenne, voire américaine ?

J-P Lilienfeld : Américaine pas pour le moment. Européenne oui. Une douzaine de pays l’ont acheté en Europe mais aussi au Moyen Orient. Je pars en Russie dans quelques jours pour présenter le film.

La sortie du dvd est prévue pour le 23 septembre :
. Quels bonus allons nous découvrir sur le Dvd ?


J-P Lilienfeld : Je commente le film du début à la fin en racontant le comment, le pourquoi des anecdotes. Un making off du travail des ados, débutants pour la plupart du tout début jusqu’au tournage.

Pourquoi Isabelle Adjani n’y est-elle pas présente ?

J-P Lilienfeld : Pour plusieurs raisons : Etant donné l’intensité des scènes qu’elle joue et la rapidité avec laquelle nous tournions, elle avait besoin du peu de temps dont elle disposait entre les prises pour « recharger les batteries ».
Dès le début, nous avons pensé qu’il était plus novateur d’axer le making off sur le parcours des débutants.
Les sorciers et les fées aiment garder secrètes leurs recettes…

. Pas de scènes coupées, de scènes inédites , vous les gardez pour une prochaine fois ?
J-P Lilienfeld : Peu mais il y en a comme dans tous les montages. Nous n’avons tout simplement pas pensé à les intégrer aux bonus. Ce que je ne regrette d’ailleurs pas puisque j’ai choisi de ne pas les intégrer.

Que pensez vous des personnes qui téléchargent de façon illégal ? Avez vous un message à leur faire passer ?

J-P Lilienfeld : Là aussi problème complexe.
Il est évident que c’est du vol.
Mais il est aussi évident que les tuyaux qui offrent la possibilité de le faire sont complices.
Du temps des K7, CD, DVD etc on avait pensé que les taxer permettait de recouvrer une partie du manque à gagner.
Mais là, tout est dématérialisé.
Donc, il reste à taxer les providers.
Hadopi 2, je trouve ça très bien mais à mon avis, ça ne va pas marcher. Il suffira de passer par des logiciels qui existent déjà et vous permettent d’usurper une adresse IP fictive et vous serez tranquille.
Seuls les moins avertis seront donc pénalisés.
Il n’empêche que même si ça ne résout pas le problème, ça aura une vertu éducative.
Passons à présent au coeur de notre sujet : Isabelle Adjani !

. Comment dirige t-on Isabelle Adjani ? Vous avez parlé de Stradivarius, mais il faut savoir en “jouer”, non ? Tel un Rappeneau , vous lui faites dire un texte à la virgule près ou bien tel un Lelouch, vous laissez libre cours à son imaginaire, sa spontanéïté ...

J-P Lilienfeld :
On ne dirige pas un grand acteur. On dialogue, on échange en amont. On se met d’accord sur des intentions. C’est un travail préparatoire. On parle beaucoup, chacun argumente sur ses raisons de choisir telle intention plutôt que telle autre. Entre gens de bonne foi réunis par un intérêt commun, celui du film, les bonnes raisons prennent rapidement le pas sur les mauvaises.
Ensuite, les costumes, la coiffure sont autant de points qui permettent de se rapprocher du personnage, de tester la convergence de nos vues.
Ensuite, arrive le tournage. Il ne reste plus qu’à monter ou descendre un peu le curseur mais les intentions sont là. Et instaurer et entretenir un climat de confiance est le travail quotidien du metteur en scène. Il faut que l’acteur puisse être rassuré ou alerté par ses paroles. Il faut qu’il ait pu constater la fiabilité de son avis. A cet égard, les premiers jours sont primordiaux. Après, ça roule. Il faut tenter de lui apporter le maximum de confort possible. Lui épargner les contraintes de temps, les « soucis » d’intendance. Instaurer une ambiance rassurante. C’est en tous cas ma manière de faire même si je sais que d’autres font autrement.
Peu importe, pour le spectateur, c’est ce qu’il y a sur l’écran qui compte.
Mais pour moi, les tournages sont des moments de vie qui méritent d’être vécus dans le bonheur plutôt que dans le stress et l’hystérie.
Isabelle travaille énormément. Il lui est arrivé de m’appeler un soir à 22h pour préciser une intention encore mieux que nous ne l’avions fait dans le travail préparatoire. Parce qu’entre la théorie et la pratique étayée par plusieurs jours en compagnie du personnage, il y a forcément une évolution.
Elle sait son texte à la virgule près ce qui ne l’empêche pas de proposer parfois des alternatives, des changements.
Et là encore, c’est la bonne foi qui prime.
Dans le cas de la jupe, 95% du texte est celui du scénario. Les 5% restants sont des plus apportés par les uns ou les autres.
Je n’ai pas d’ego sur un tournage. J’ai juste des convictions. Si qui que ce soit me propose quelque chose qui me semble améliorer ce qui existait, je prends et je dis merci.

. Avez vous eu les mêmes exigences avec elle et avec “ses” élèves qui tournaient leur premier film ?
J-P Lilienfeld : Ce n’est pas une question d’exigence. C’est une question d’approche psychologique. On n’obtient pas ce qu’on veut en agissant de manière uniforme avec tout le monde. Chaque être est différent. Donc avec chacun des élèves mon comportement était différent.
Pour vous donner une image, si un personnage doit jouer une forte colère et que vous avez face à vous un caractère explosif, vous allez lui expliquer pourquoi le personnage se met un peu colère. Et vous obtiendrez une forte colère. Car si vous lui aviez parlé d’une forte colère vous auriez obtenu une colère démesurée.
Si en revanche vous avez quelqu’un de plus « rentré », vous allez lui expliquer pourquoi le personnage « casse tout ». Et vous allez obtenir seulement une forte colère qui pour le comédien est déjà bien au delà de la manière dont il se met en colère dans la vie.
C’est ça qui me semble être le véritable travail de direction d’acteur : sentir les gens et leur parler en fonction de leur système de référence à eux.

.Quel trait de caractère vous a le plus surpris chez elle ?
J-P Lilienfeld : La facilité qu’il y a de travailler avec elle. Elle bosse et elle fait tout ce que vous avez imaginé mais en mieux. Que voulez-vous de plus ? Et c’est quelqu’un qui m’a énormément touché par sa bonté.

. On ne peut pas s'empêcher de vous demander si vous souhaiteriez tourner à nouveau avec elle ?

J-P Lilienfeld : Non seulement je le souhaite mais j’y compte bien !

.Finalement de quoi êtes vous le plus fier aujourd’hui d’avoir fait tourner et donner à Isabelle Adjani un rôle en or, ou bien d’avoir réalisé un film qui pose de vrais questions au sein de l’Education Nationale qui permettent un peu partout de débattre ...?

J-P Lilienfeld :

Quelle prétention ça serait de déclarer que je lui ai donné un rôle en or ! Elle ne m’a pas attendu pour montrer son talent ! Nous avons tous les deux œuvrés dans le même sens au service d’un propos qui nous tenait à cœur. Donc ça serait plutôt la deuxième option.
Pour la première, je suis simplement heureux d’avoir connu le plaisir de travailler avec une telle actrice.

. Après l’Education nationale, quel milieu/entreprise souhaiteriez vous explorer ?
J-P Lilienfeld : Je ne raisonne pas comme ça. Donc pas de milieu cible pour le prochain.

.Ce blog finit traditionnellement par la même question : au sein de la courte, mais culte filmographie d’Isabelle Adjani, quel film vous a le plus touché ?

J-P Lilienfeld : En fait, c’est la toute première fois que je l’ai vue et c’était à la télé. Une captation de Ondine. J’étais ado et pour la première fois, Giraudoux était autre chose qu’un type dont il fallait que j’apprenne la date de naissance et les œuvres essentielles pour avoir une bonne note !

Un grand merci de la part des lecteurs du blog pour votre disponibilité .
Un autre pour nous avoir permis de voir Isabelle Adjani dans l'un de ses meilleurs rôles ( à défaut d'or, on parlera de pépite si vous préférez ...:-)
Et enfin merci pour les problématiques qu'engendrent ce film, il était temps de (se) poser certaines questions ...
Revenez nous vite au cinéma !

Propos recueillis par fredjani.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

merci à jean paul lilienfeld pour cette interview. C'est quand même incroyable !!!
En tout cas j'adore cette idée d'interview par le vrai public.

Anonyme a dit…

Quelle belle initiative de ta part Fredjani que de nous proposer une telle interview. Respects M. lilienfeld, j'ai adoré votre film et je vais dès demain acheter le dvd !
On aimerait lire ça tous les jours .Bonne continuation à ce blog génial !
Julien

Anonyme a dit…

Fantastique!
Merci jean Paul Lilienfeld,Fred :-)
jeanluc31(lapinou)

Anonyme a dit…

Je suis extrêmement heureuse de voir ma question publiée sur ce blog, je n'interviens jamais, mais là , je me suis dit qu'il fallait, et je ne le regrette pas. D'autant que les réponses de Monsieur Lilienfeld sont passionnantes à lire.
un grand merci à vous deux .

Annaële

Philippe Théallet a dit…

Merci Jean-Paul Lilienfeld et Fred pour cet entretien ! Un pur moment de bonheur.


Philippe (un admirateur d'Isabelle Adjani décidément trop occupé...) ;-)

fredjani a dit…

Je vais rougir ! Merci à vous , merci de laisser de tels commentaires , c'est très agréable à lire.
Belle expérience pas forcément facile à gérer, mais en tout cas à partager !

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