La sortie de "La Journée de la jupe" est officiellement prévue sur Arte le 20 mars prochain. En attendant, il est présenté en première internationale à Genève au FIFDH (info dévoilée déjà ici) dans le cadre de la journée de la femme.
Une plate-forme adéquate si l’on en juge par l’engagement qui émaille la réalisation. Isabelle Adjani a certes fait un choix périlleux en incarnant l’illuminée (ou éclairée, c’est selon) Sonia Bergerac. Pas facile, àpriori, de réapparaître bouffie, en enseignante au bord de la crise de nerfs, et à la faveur d’un simple téléfilm. Et pourtant, le rôle a tout pour relancer la carrière d’une actrice qui avait pris la fâcheuse tendance de noircir les rubriques people, plus que les colonnes cinéma.
Pour son retour, après cinq ans d’absence, Isabelle Adjani tourne en effet résolument le dos au glamour. Dans "La Journée de la jupe", réalisé pour la télévision par Jean-Paul Lilenfeld, l’ex reine Margot jette par-dessus bord froufrous et dentelles. Elle incarne une enseignante d’un ZEP, à la jupe serrée, qui rêve encore de culture et d'un enseignement laïque.
Le cours sur Molière vire à la prise d’otages, la violence éclabousse les échanges, les rêves de culture et de laïcité tournent à la revendication naïve. "La Journée de la jupe" plonge dans la France de Sarkozy et dans les banlieues oubliées, au coeur de ces classes où la troisième génération d’immigrés africains et arabes continuent de conjuguer racisme, absences d’avenir et pauvreté.
L’actrice, dont le parcours tient l'ensemble de la réalisation, a d’ailleurs obtenu, une «pépite de cristal» à la Cérémonie des Globes de Cristal. Elle y est apparue avec un curieux tatouage masquant une partie du visage. Signe sans doute d’une appartenance dont elle n’a jamais fait mystère.
Fille d’immigrés algériens qui a grandi dans un HLM de Gennevilliers, Isabelle Adjani renoue ainsi avec une part d’elle-même. Derrière la silhouette ingrate de Sonia Bergerac, son discours reprend du tonus. Depuis la promotion de "La Journée de la jupe", l’actrice rejoint la frange des intellos engagés, de ceux qui ne craignent pas de s’avancer sur le terrain politique ni sur la dénonciation du systéme.
Source : Les quotidiennes pour voir la page dans son intégralité.
NOTE: "La Journée de la jupe au Ciné 17 à Genève di 8 mars à 16h dans le cadre du FIFDH
1 commentaire:
un film qui va happer le coeur des spectateurs et inciter à réflexion!in film passionnant et tourné avec passion,en un rythme haletant!a
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