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9 février 2014

L'officiel art n °8 - Les photos + l'interview (màj )

Voici les photos issues du superbe numéro l'officiel Art prises par  Youssef Nabil + (enfin) l'interview  des deux protagonistes.












Isabelle Adjani en conversation avec YOUSSEF NABIL

Malgré des différences, leurs parcours se rejoignent à bien des égards . C'est dans la grâce de cette découverte qu' Isabelle Adjani et l 'artiste Youssef Nabil ont répondu à l'invitation de l'Officiel Art.
Ensemble, tour à tour légers et graves, ils évoquent la possibilité d'un monde autre , et explorent une relation au temps qui n'appartient qu'à eux et qui caractérise depuis toujours leurs choix artistiques .


Youssef Nabil : Tu sais, aujourd'hui je me suis réveillé en pensant à cet oiseau, le colibri. Tu aimes les colibris ?
Isabelle Adjani : C'est bleu les colibris, non ?

Ils sont souvent  bleus, tout petits, tu les vois poser dans l'air en battant des très vite.
Oui , c'est ça. Ils sont très jolis. Je ne sais pas dans quelle région du monde on les trouve.

J'en ai vu beaucoup à Los Angeles et en Afrique du Sud. Mais c'est un oiseau un petit peu rare . Et il m'a fait penser à toi...
Parce que qu'il est bleu ?

Parce que tu es très rare !
(Rires) C'est pour cela que tu pensais à un colibri ! Car tu vas me mettre de la couleur bientôt. J'aurais droit au bleu colibri ?

Tes yeux bleus vont être encore plus bleus c'est sûr ! Et je peins aussi souvent les fonds en bleu ... Pourquoi tu as arrêté de faire des films plusieurs fois ?
J'arrête pas .

Pendant certaines périodes je veux dire.
Je n'ai pas conscience du temps . A la différence de beaucoup de gens, je ne me préoccupe pas de la vie qui fuit, et je ne cherche pas à remplir le temps qui m'est imparti dans cette incarnation terrestre . Je vis comme quelqu'un qui mourir  et renaître demain . D'ailleurs dans un de tes entretiens tu disais  " On s"en va tout le temps . On meurt tout le temps. " Moi, c'est un peu comme cela que je vis la vie de mes journées mais en même temps avec une forme d'intemporalité dans cette préemption du mortel .Donc  pour moi, m'interrompre, faire des films ou pas,ça ne fait aucune différence, même si socialement , cela peut avoir un impact . On peut se retrouver, jugée, incomprise, par ceux qui "observent " ... Mais je ne cherche pas à occuper l'espace et les médias . Au contraire, j'ai parfois fondamentalement besoin de m'en éloigner, et donc cela m'amène à "surfer". Je "surfe" un peu dans ma vie . Ca n'empêche pas que je pourrais être sans cesse dans une démarche artistique qui ne ressemblerait qu'à moi car je suis une grande bosseuse sur le terrain .

Alors tu ne vois pas le temps défiler... Tu sais, le temps m'a toujours préoccupé et perturbé. Je suis obsédé par l'idée de ne pas en avoir assez pour réaliser tous mes projets et toutes mes idées... J'aurais adoré voir 50 ou 100 films de Fellini par exemple, mais ce temps lui a manqué, la mort l'a emporté... Et cette idée m'a frappé dès l'enfance : nous ne sommes que des passagers dans cette vie. Le jour où j'ai compris cela, ça a été une découverte pénible . J'étais davant la télé au Caire, je regardais un ancien film égyptien, j'avais peut être 5 ans , et je demandais à ma mère qui sont ces acteurs et e qu'il sont devenus . elle me répondait toujours "ils sont tous morts ! " Quel choc pour moi d'être amoureux de tout ces gens beaux et morts !
(rires)

Ca m'a tout de suite ouvert les yeux sur cette fin inéluctable. C'est pour cette raison que j'ai voulu être artiste et que je travaille avec la photographie . Elle a le pouvoir de retenir le moment, donc le temps, et de le restituer plus tard, dans 10 ou 100 ans ... Elle a aussi le pouvoir de faire rencontrer et photographier  les gens que j'aime, avant que nous disparaissions tous . Ces questions me hantent et sont pénibles à vivre . Tout ce que nous avons fait, compris et apris ... nous allons tout laisser derrière nous . Puis d'autres viendront nous remplacer, pendant quelques temps ... C'est comme dans un rêve, où tu sais bien que rien n'est vrai et que tu vas te réveiller, alors j'ai l'impression que je vis ma vie à l'envers, car je connais déjà la fin : tout s'en va .
Tout va se décomposer. Cela me traverse souvent l'esprit . D'ailleurs je ne peux plus aller dans un cimetière, même sur la tombe de mes parents sans- et c'est très désagréable-sans "descendre dans le tombeau " . C'est à dire que je vois la décomposition . Je ne parviens pas à rester à la surface . Et c'est donc un rapport au "dessein" de la matière que nous sommes qui me relie à eux à ce moment-là . Et quand je traverse les allées du cimetière du Père Lachaise où gisent mes parents et mon frère, je contemple toute cette somme de connaissances, d'idées, de talents, et peut-être même de génie qui sont réduites à néant ...
Mais, pour en revenir à la notion d'interruption, je crois toujours que s'interrompre est une façon de créer...tout ce qui peut ressembler à de la disparition chez moi, sert à me faire réapparaître là où quelque chose m'a été enlevé, et ce qui m'est enlevé souvent, c'est la possibilité d'être moi-même. Cela semble abstrait, mais je le vis de façon très concrète. Quand je ne suis plus là, c'est qu'il est nécessaire pour moi de ...

De te déconnecter.
De me protéger, je crois. Parce que je pense qu'un artiste a besoin d'être protégé. Pourtant, je ne me suis jamais sentie protégée dans ma vie . Peut être est-ce à moi de trouver ... En attendant , la protection a beaucoup été l'absence, même si je le déplore .

Alors idéalement, comment voudrais -tu vivre ? Comment t'imagines-tu vivre, puisque tu sembles refuser un certain ordre ...
Idéalement, à cette étape de ma vie, je voudrais vivre entièrement protégée, c'est à dire totalement libre d'être moi-même. Passer ce temps qui me manque tant à lire, à écrire, à voir et à faire des films, du théâtre, à faire des rencontres ...mais pas celles que l'on fait dans les diners, ces rencontres de réseau devenues si importantes aujourd'hui. Elles me dégoûtent plutot, je suis à la limite de la désocialisation quand il est question de prendre date pour tel ou tel événement ou tel diner . (rires) Faire des rencontres imposées...c'est une souffrance.

Je comprends parfaitement, je suis comme toi. C'est une vraie souffrance . Je me retrouve souvent dans des dîners où il faut parler à tout le monde, mais je ne pense pas que je sois fait pour ça . Souvent je me sens comme obligé de dire des choses dont je sais par avance qu'elles ne serviront à rien, alors je préfère me taire . Parler, c'est beaucoup d'efforts pour moi. D'ailleurs quand j'étais plus jeune, j'étais complètement introverti, je m'exprimais très peu et je préférais toujours regarder les gens plutôt que de discuter avec eux .
Oui, tu te rends comptes l'énergie profonde qu'il faut aller forer en soi pour faire mousser le superficiel ! C'est ce qu'on appelle en médecine de terrain un surrénalien, une personne qui a des reins en béton, car sans la force des reins on ne peut pas fonctionner . Moi dans ces moments là j'ai l'impression que mes reins s'évanouissent . Je sens cet organe pâlir comme si de rose, il devenait blême.

C'est comme une invasion de mon intimité, car pour moi l'usage de la parole est très intime... dans ces dîners, j'ai l'impression qu'on nous impose une manière de vivre et donc je n'y suis jamais à l'aise . Souvent je n'y vais pas, car on sait que tout est faux ...
Oui, les gens gens sont dans un état faux . Comme tu disais toi-même, dans ces obligations sociales, on devient une autre personne ...
En fait , je voudrais peut-être me suffire à moi-même ou quelque chose comme ça . Mais est-ce que c'est possible ? On ne peut pas s'en sortir libre et léger que si on crée, que lorsque l'on est créateur.

Mais je pense que tu es justement une créatrice ! J'ai vu tes films , et je trouve que tu ne travailles pas vraiment comme une actrice . Tu es plutot une artiste à la recherche d'une certaine vérité et de ta personne . Car tu ne joues pas, tu parles de toi et de ta propre histoire . C'est très palpable, il y a toujours un moment où on ne sait plus si c'est toi ou si c'est le personnage . Et c'est ça aussi le travail d'un artiste, c'est d'opérer des choix et de se projeter à travers un rôle vers le monde . C'est peut être aussi pour cela que tu disparais parfois, parce que, à certains moments, tu n'as rien à dire . A travers tes rôles , tu dessines progressivement un grand tableau de ta propre vie !
Tu vois par exemple, quand tu me parles comme ça, tu me protèges.

Oui, mais c'est toi qui me fais parler de cette manière . Je t'ai vu jouer, et j'ai l'impression que tu es en mission sur Terre et que tu es là pour être une voix, une idée pour exprimer quelque chose et puis disparaître ... Comme si tu n'existais jamais vraiment .
Il ne me semble pas avoir exprimé ce dont tu parles jusqu' à maintenant, mais je veux avoir le courage, la force et le désir avec un grand D, c'est à dire le désir qui ramène à la libido de la vie .Je me suis parfois censurée en tant qu'artiste . Or toi, quand je lis tes interviews, tu ne cherches pas à te justifier, ni à faire valider tes paroles et tes actes, tu restes toi-même, que ça plaise ou non, sans poser la question des autres .Tu ignores les considérations spéculatives qui existent dans le comportement des artistes qui sont, pour un grand nombre, contaminés par la valeur qu'ils doivent représenter. On les a faits devenir avant tout des hommes ou des femmes d'affaires .

Oui, c'est dans leur  nature, mais toi tu n'es pas comme cela ... Il y a toujours eu des hommes d'affaires déguisés en artistes . Ceux là nous envahissent avec des mauvais films, des mauvaises oeuvres, mais ils nourrissent aussi tout un public qui leur ressemble . Tu vois bien comment on vit aujourd'hui .
On entre dans une nouvelle ère, où tout est devenu numérique et plus rapide qu'avant , chacun a son portable avac sa caméra, sa vidéo, internet... sans vouloir être nostalgique, je pense qu'on était beaucoup mieux avant . Toutes ces machines nous rendent moins humains, et plus automates. Pour moi qui développe toujours mes photos dans une chambre noire et qui les peins à la main, j'ai du mal à envisager le monde en numérique ...
Et toi , comment vois-tu le monde dans lequel on vit aujourd'hui ?
Il m'intéresse peu, et je ne le vois pas du tout . Il me dépasse et je n'ai pas envie de dépenser mon temps à essayer de rattraper ce qui m'échappe . Ce libre accès à absolument "tout", n'est pas fondé sur le désir, mais plutôt sur l'automatisme de la réponse à la tentation proposée . Nous sommes alors en contact avec "tout", sauf avec nous-mêmes. Je pense que cela produit chez les gens une confusion, un mal -être et une solitude absolument inimaginables ;
Dans ce monde là, on éprouve des difficultés à ressentir un peu de bonheur pour soi et par soi, et non pas au travers de ce qui est apporté et qui ressemble à tout ce que les autres possèdent aussi  . Et là, je trouve que c'est vraiment une manière de déliter l'individualité .

Je crois que c'est précisément ça, la mondialisation . Avoir une monnaie unique en Europe, avoir des chaînes partout, les réseaux sociaux ... tout ça efface les identités. Nous finissons par tous nous ressembler,  par avoir les mêmes codes, les mêmes références, qui nous lient davantage . Progressivement, le monde devient un village . Et pourtant ...Isabelle, est ce que tu te sens seule ?
Oui bien sûr, horriblement seule . (rires)

Est-ce que tu ne penses pas que cette solitude est justement ce qui nous pousse à créer?
Si, même si je redoute la solitude inhibitrice . Mais nous, malgré toute la force de vie dont on est capables, on est quand même plus sujets au spleen, nous sommes quand même fragiles, très fragiles. Pour moi, la solitude ne se vit bien qu'à partir du moment où on ne se sent pas menacé. Alors il faut de l'amour, ou des rencontres qui permettent de se sentir moins seul , comme la nôtre par exemple. Mais le tout c'est d'apprendre à ne pas subir sa solitude, à la rendre, comme tu disais ...

Créative . j'ai lu, c'était très beau, un poème que tu as écris adolescente . Il m'a rappelé mon enfance, j'écrivais beaucoup de poèmes.
Oui je sais , et tu as arrêté vers 16 ans je crois .

Oui exactement ! (rires). Je pense qu'il y a une certaine sensibilité quand on passe par cet âge là, mais après la vie nous pousse à oublier que nous avons porté cette fragilité en nous . Dans ton poème, tu parlais exactement de ce dont on discute aujourd'hui. Tu y questionnais le monde et la vie , l'existence et sa fin . Tu en étais déjà consciente. Tu vois, malgré l'oubli, je pense qu'on reste toujours un peu la même personne, qu'on conserve notre nature et nos envies. C'est pour ça que que je crois que tu es en mission, que tu luttes pour des belles idées et que tu vois le monde différemment des autres. C'est important d'écrire tout ça et de ne pas toujours être devant la caméra ... Pour moi tu es beaucoup plus qu'une actrice et ça se sent .
Oui, moi aussi je l'ai toujours  ressenti, mais je ne me suis jamais donné licence pour être cela . Je ne sais pas pourquoi, c'est complexe, c'est mon histoire à moi . j'ai cette sensation de ne pas avoir fini, alors que pour moi c'est à peine commencé.

Mais c'est tres bien, pense qu'il faut avancer avec l'idée que nous n'avons pas encore tout fait. Il faut vivre avec cette recherche permanente, cette volonté de toujours vouloir aller plus loin, dans la découverte et dans le doute . Car une fois qu'un artiste pense avoir atteint le sommet et qu'il s'asseoit pour profiter de la vue, il perd sa curiosité et signe sa mort . De toute façon, nous n'avons pas assez de temps dans la vie, et il faut faire des choix .
Oui, ça  s'est révélé compliqué pour moi de me consacrer entièrement à ce qui me passionne . Ceux qui sont en adéquation avec leur art, sont ceux qui ont fait un choix égocentré, responsable dans ce radicalisme. Car eux, sans relâche, ils créent, ils produisent, ils filment , ils jouent, ils écrivent ... Pour moi, il faut maintenant pouvoir compter sur quelqu'un d'autre, un associé, un "mini-me" ... Mais je pense que toute seule, chargée d'âmes, comme ça m'est arrivé toute ma vie, à m'occuper et me préoccuper des autres, à la fois patriarche et orpheline, j'ai dévié de ma grande route toute tracée, c'est cela qui explique en partie les interruptions que tu évoquais tout à l'heure. Aujourd'hui, je me dis qu'il est peut-être temps que j'organise ma vie autour de moi et pour moi .

Isabelle,dis-moi tu es à moitié Arabe et je pense souvent à tes origines algériennes . J'ai toujours voulu savoir : quand est-ce que tu te sens Arabe ? Parce que je crois qu'on porte en nous les cultures venues de nos ancêtres , meme si on ne les pas vraiment connus .Ils sont en nous, au moins d'un point de vue génétique . Et moi, je crois à l'histoire génétique de chacun . Mon père est moitié Grec, moitié Libanais et ma mère est Egyptienne, j'ai vécu trente ans au Caire, avant de partir à Paris, puis New York. Au final, je me sens très méditérranéen dans mon sang et ma culture . Mais toi ? Je t'avoue que je ne vois pas arabe du tout, même si je sais que cela existe quelque part ...
Bien sûr .C'est entièrement relié à mon père, puisque ma mère était Allemande et qu'il était Algérien . Ca passe par son souvenir et son appartenance à sa terre, qu'il a quittée à l'âge de 16 ans . Je crois que le lien est quand même plus organique que culturel, il passe par la nourriture par exemple . Mon père me disait qu'il lui arrivait de se nourrir de façon très frugale, de galettes, d'olives et de dattes. Ca c'est pour moi une vision très arabisante, c'est quelque chose de beau, de noble, de pur qui touche au corps et à l'esprit . Ca me fait imaginer mon père dans le peu de bonheur qu'il a pu connaître, au coeur de la ville dont il me parlait tout le temps, Constantine. Une ville blanche, perchée, tellement singulière, où les Arabes et le Juifs vivaient très bien ensemble. Franchement c'est une relation qui tient plutôt du romanesque du conte oriental, mais ce romanesque que mon père portait en lui, c'est ça ma relation à mon arabité . Je me sens aussi parfois du côté de ma mère, de l'Allemagne du Sud, de la Bavière... ces sentiments ne sont pas très identifiés . Je les reconnais quand ils émergent, sans qu'il y ait de thématique .

Même petite , à la maison ...
A la maisson aussi, ça passe encore par la nourriture . Mon père faisait la semoule à la main le dimanche . En fait ça passe vraiment par tout ce qu'il y a de sensoriel, mais pas par la langue arabe . Il y avait aussi cette façon de mettre ses mains sur son visage, perdu dans une prière secrète, soudainement, et , c'était le silence et une émotion mystérieuse pour moi. Mon père, au français parfait, se cachait presque pour parler arabe, c'était une génération qui cherchait l'intégration à tout prix, donc il fallait un peu éliminer, pour le bien de ses enfants, sans le renier, le lieu d'où l'on venait . Pour mon père ce n'était pas facile d'être en France , ni pour ma mère , car ce sont quand même les deux ennemis attitrés de la France . (rires)

Les deux ennemis attitrés de la France ont quand même offert un grand cadeau à la France, toi ! (rires) On a tout dit ?
Non, on a dit beaucoup. Tout, pas du tout. Jamais .

Propos recueillis par Sabrina Françon et William Massey

23 commentaires:

liago a dit…

Magnifiques photos merci beaucoup !

Inga a dit…

J´adore ce dialogue des deux artistes!

Les reponses à toutes les questions pour ceux que n'ont pas compris IA...

Anonyme a dit…

quel narcissisme... je suis un peu surpris aussi de ce désenchantement d'Isabelle qui n'est plus dans ce temps. Ceci expliquant cela. Isabelle tournera-t-elle encore. Je l'aimerai toujours mais personnellement là je trouve qu'elle perd son temps en de futiles paroles alors que nombre de scenari jonchent le mur de son existence. Dommage. La plus grande tragédienne de tous les temps annoncent son renoncement... (R.B)

Anonyme a dit…

Quelle naïveté de sa part... Se faire arracher des mots inappropriés de la sorte sur son père, il s'en retournerait lui-même dans sa tombe. Attention aux vautours, mademoiselle adjani.

fredjani a dit…

Narcissisme ? ah ?
Je conçois qu'il y a beaucoup de compliments de part et d'autres, mais bon c'est inévitable entre 2 grands artistes...

Quant à sa réponse sur le temps ...ça ne m'étonne pas d'Isabelle quand on lit ses interviews on ne peut pas l'imaginer vivre en 2014 avec cette technologie, ce n'est pas elle: le net, la téléréalité, les réseaux sociaux ...le j'ai tout tout de suite ... pas vraiment sa philosophie ...

vincent a dit…

ce n'est pas la technologie qui est en cause mais notre rapport à elle....la technologie apporte aussi des choses fabuleuses notamment un confort de vie....et je sais qu'Isabelle adore le téléphone portable et est dit-on "championne du monde de sms", alors bon....
faut vivre avec son temps et arrêter de se plaindre ou dire que c'était mieux avant...
outre quelques inconvénients,le net est un outil génial d'information, d'échanges,de communication et de liberté...
Quant aux photos, elles sont très belles même si l'Isabelle éthérée me lasse un peu...

fredjani a dit…

CErtes mais on vivait tres bien sans avant, donc pour ma part je dis que c etaitmieux avant , la disparition de mon disquaire de mes libraires a bergerac me fait froid dans le dos dorenavant pour zvoir de la culture ca passe par chez leclerc , trkste , nan ?
Merci donc les echanges mondiaux , le net qui a accentue les achats , ca a un côté pratique mais de mok s en moins humain , et que dire des consequences economiques que l on connait actuellement , bref ce temps accusé est a mon avis tres generaliste social économique, technologique et relationnel ...

Anonyme a dit…

Fred... c'est quoi ce discours un peu vieillot... il y a des tas de petites bibliothèques et librairies où comme il y a 20-40 ans tu peux découvrir... Reconnaissons que le net a du bon! Il faut arrêter ce genre de discours... le monde change... Pourquoi pas remettre en cause les boulangeries qui ont remplacé les marchands ambulants qui s'arrêtaient de maison en maison... Aussi je suis tout à fait d'accord avec anonyme 10/02; 22:34... Les propos sur son père laissent un goût amer. Mais qu'Isabelle nous parle films ou pièces à venir!!! Où est l'avenir... Cette interview fait un peu mausolée... Quant aux commentaires de Liago et Inga, je ne dirais qu'une chose: quand on aime quelqu'un, on en accepte pas tout pour autant. Ces photos sont ridicules. Cet air de madone commence à agacer tout le monde et la prose des deux protagonistes, j'en suis le premier désolé, fait philo de comptoir. Isabelle a toujours su employer les mots justes, avec rigueur... Là, en roue libre ça frise le ridicule... A quand un grand rôle? Enfin, Adjani n'est pas si vieille... Que de rôles grandioses l'attendent... Amitiés à la grande Isabelle!!! Tout le monde a le droit de se planter. (R.B)

fredjani a dit…

Génial, et parce que ca change faut que je dise que c'est bien

Non, non et non, si je pouvais revenir 20 ans en arrière pour avoir cela , je le referai ...
Des tas de libraires ? Mais vous êtes où ? Je ne suis pas à Paris, moi ..ou dans une ville de plus de 100 000 h ...Tout ferme,... et oui je suis pour le vynil plutôt que pour le mp3 et alors ? Cette dématérialisation ne me plaît guère, et alors ?
Bref sinon , moi juste tout simplement content de voir Isabelle hors promo sur un magazine qui parle et qui dit souvent des choses intéressantes, pourquoi devrait elle parler de ses projets ? Pour qu'ils ne fassent pas ensuite ?
Je trouve que ce numéro , c'était plutôt un bonus, un cadeau ...en attendant que les projets arrivent .

vincent a dit…

je te rappelle Fred que tu tiens un blog sur Isabelle grâce à la technologie d'internet donc avoue que ça a du bon...si tu étais resté à "l'age du vynil", ceci serait juste impossible....
comme en tout,rien n'est tout mauvais, rien n'est tout bon....et être dans l'idéalisme ne sert à rien si ce n'est de s’empêcher de vivre pleinement la vie...
Sans rancunes...

fredjani a dit…

Ah mais je ne vis quand meme pas au temps de la prehistoire, mais on vivait aussi tresbien sans blog aussi , je vous assure lol

Anonyme a dit…

on vivait très bien, peut-être mais aujourd'hui on ne vit plus sans. C'est une attitude rétrograde!!!! Pourquoi faire un blog en ce cas si on s'en passait bien avant? j'avoue que je ne comprends pas. Amitiés. R.B.

Anonyme a dit…

Please Isabelle, ne confonds pas arabité avec africanité, toi qui d'habitude utilises les mots exacts.
Arabiser et gommer l'histoire, en plus de tout islamiser, c'est ce que les politiques de merde veulent faire de l'afrique de haut en bas. La langue paternelle était le berbère alors pourquoi parler d'arabité ? et surtout reprendre les termes de ce aghyoul ?

fredjani a dit…

Vous deformez tout ce que je dis , ... faites un blog et vous comprendrez pourquoi j ai dit cela justement ^^

paulojos a dit…

courage Fred ton blog est juste génial et utile pour les amoureux d'isabelle tes propos nostalgique d'un certain passé sont pour moi respectable et ne donne aucun droit à personne de les juger et à en devenir donneur de leçon en te tombant dessus parce que tu as osé dire regretter le temps des bibliothèque et disquaire... bref dans ce monde d'internet ou le pire côtoie bien plus souvent le meilleur sache que le blog que tu as crée fait bien parti du meilleur

Anonyme a dit…

Ce qui est dit par ces deux artistes sur les rapports humains en société est vrai et avait été dit bien avant eux et de façon plus magistrale , je veux bien sûr parler de l'immense Marcel Proust que je relis et conseille à tous de lire au moins une fois dans sa vie.
Pour le reste, je me répète souvent cette phrase d'Arthur Rimbaud , qui est presque un ordre solaire : il faut être absolument moderne. Tout est dit !
Le p'tit quimpérois .

fredjani a dit…

En tout cas , je ne connais pas Proust, un de ces auteurs dont je n'ai jamais rien lu ...donc pourquoi pas , un livre en particulier peut -être ?

Sinon merci paulojos, peut être ne suis je pas assez clair dans mon argumentation, car il faudrait développer, et quand j'écris sur la tablette j'avoue avoir envie de faire court ...
Mais oui, c'es l'idée aussi que sur le net y a pas mal de déchets, les ragots sont développés à toute allure, on y lit des commentaires sur des sites qui sont souvent très méchants ou orduriers ,anonymat oblige de ceux qui y écrivent ..., ce matin on parlait dans la presse d'un tweet d'un homme politique(pour les municipales) qui parlait de la santé de son rival ou de son épouse ...je ne sais plus ....
Bref que de belles choses on a avec ce média ...
sans parler qu'on ruine notre économie, et que l'on peut acheter directement à l'étranger des produits moins chers , certes on y gagne mais à quel prix ...pour nos usines ..
Et puis si on parlait du pillage musical ou vidéo en streaming .... Plus besoin d'acheter tout est livré sur le net ? Je plains les artistes...
Quant au porno dont isabelle s'inquiétait en kiosque ...que doit on dire sur la toile ....
Moi toute cette partie me fait plutôt peur , car la nouvelle génération n'est pas préparée à cela ...
Quand j'entends mes élèves parler de call of duty ou GTA alors qu'ils ont plutôt l'age de jouer aux petits chevaux, ca m'inquiète ...et je parle pas des chaînes de télé et de leur programmation ... vive la tnt ...
Où sont les bons films familiaux ? Pourquoi n'a t on plus que des séries souvent basées sur les meurtres ... Bref je dérive ...mais moi ce progrès là , je ne le perçois pas ... car il y une vigilance à avoir pour protéger les plus jeunes, les plus fragiles ... Avez vous vu le nombre de jeunes qui se suicident car ils se retrouvent moqués sur Facebook ou sur twitter ? Ce qui restait avant dans l'enceinte d'une classe (ce qui n'est déjà certainement pas facile à vivre) se retrouve à être ainsi mis en pâture de façon nationale c'est vaiment écoeurant, et révoltant , voilà en gros pourquoi je n'aime pas CE progrès , mais évidemment qu'il y a des points positifs, mais pour moi , ils ne contre-balancent pas les points négatifs, donc je me passerai aisément du net , du portable ou de la console vidéo ...pour vivre pleinement comme on le faisait auparavant ...
Bon papy fred va se calmer et prendre sa tisane ...
Désolé si tout cela fait un peu confus , j'ai essayé de résumer grossièrement ma position.

vincent a dit…

mon avis , c'est que tant qu'on n'accepte pas le monde tel qu'il est (et non pas tel qu'on voudrait qu'il soit) on ne peut pas être véritablement heureux...Isabelle me parait de plus en plus lasse et désabusée au fil des interview, et c'est pas un jugement de ma part, juste une constatation...

Blanc-Bougnat a dit…

Je découvre tous les commentaires avec stupeur:le fait qu 'on veuille absolument convaincre Fred de penser autrement que ce qu'il pense, comme si on avait" à lui ouvrir les yeux". De quel droit? On peut vivre intensément, transmettre un bonheur incroyable, sans se sentir bien dans son époque.(l'exemple de Proust est édifiant). Si Fred(comme Isabelle Adjani) ne se sentent pas bien dans leur époque ils ont leurs raisons. quel type d'argument peut leur retirer ce droit? Cela n'empêche pas Fred de tenir ce merveilleux blog( et oui, il se sert de ce qui existe sans le cautionner forcément: sans internet, peut-être serait-il le rédacteur d' "Isastar" magnifique revue sur Isabelle publiée pendant plusieurs années, et on lirait Isastar avec délectation). Si internet n'existait pas (et ça vaut pour pas mal de choses), on serait les mêmes. Ceux qui disent que ce serait meilleur ou pire n'énoncent aucune vérité: ils livrent simplement leur ressenti et c'est leur droit le plus fondamental. Quant aux critiques sur son père, Isabelle a quitté ce socialement et moralement correct (et dieu merci depuis longtemps) qui consiste à protéger l'image des parents à tout prix. Je pense qu'elle l'a suffisamment fait dans son enfance, et à son détriment. Aujourd'hui sa parole est désencombrée et s'adresse à d'autres, elle a valeur de message, de passage de témoin. Son intimité livrée a une valeur universelle, riche d'enseignements. Je n'aime pas beaucoup les photos, mais je trouve que ce qui est échangé dans cette interview est magnifique et essentiel. Isabelle d'ailleurs déplore le temps perdu à se protéger plutôt que d'être dans la création, je la trouve très lucide. Merci Fred de ta belle implication dans ce blog, courageux messager.

fredjani a dit…

C gentil Blanc Bougnat, tu dis les choses justement ... De toute façon je n'ai pas le choix non plus donc on fait avec , mais bon on est entré dans une ère de sur consommation qui ne me plait guère , mais bon je fais avec et c'était juste une remarque , après on verra bien où cela nous mène ... mais bon pour finir sur ce point et je l'ai déjà dit je regrette ce temps où on decouvrait les Ba que dans les cinés, on découvrait les interviews direct chez les libraires, on n' avait aucune conscience de l'anticipation ...ca se faisait directement et ensuite c'était le bouche à oreilles qui jouait ...bref on prenait le temps ...

Anonyme a dit…

eh oui, mon cher Fred, je partage ton point de vue sur les dérives de notre époque ultra technologique Ah les bienfaits d'internet....Avant tu t 'engueulais avec ton entourage , tes connaissances , maintenant tu te prends le chou avec le monde entier , des gens que tu ne connais pas et que tu ne connaitras jamais. Pour ma part , je n'utilise internet et les blogs ou les forums que pour me tenir informée de l'actualité des artistes que j'apprécie
je pense que la vision d'isabelle est normale et juste parce qu'elle a vécu autre chose , je suis pour ma part née en 1962 et je trouve que plus on "avance" dans le temps plus on perd en qualité de vie... D'accord avec toi sur la TV Fred, On érige la violence , la vulgarité en modèles
on assiste à une uniformisation de la société, regardez toutes les villes se ressemblent avec les memes enseignes . Que vous soyez à Strasbourg ou à Rennes C'est partout pareil
Partout on maltraite l'environnement , je comprends la lassitude et le dégout d'Isabelle parce que je le vis au quotidien
J'ai moi aussi perdu mes parents et cela change définitivement votre appréciation du monde quand vous n'etes plus l'enfant de personne et que l'age arrivant , on sait que le néant va fatalement vous rattraper
Alors oui! Isabelle a le droit de dire et de penser ce qu'elle veut!

Anonyme a dit…

C'est dommage que les berbères ont toujours ce problème avec 'l'arabisation". la langue arabe n'est pas celle d'un peuple, mais d'une religion, du Coran, cette religion qui vous a rendu votre humanité. Vous avez un problème avec "l'arabisation" qui est synonyme de votre libération, mais aucun problème avec le français, symbole de votre esclavage pendant plus d'un siècle. C'est vraiment dommage..

Unknown a dit…

It surprised me, sometimes, that why such a negatives comments in a place that is supposed to be a place to appreciate the great actress as Isabelle Adjani?
However, Same things happen to other great artists also!
Merci Beaucoup, Fred! 💜

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