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23 août 2012

Les secrets de leur rencontre -Tv magazine du 26 aout

 

Interview exclusive TV Magazine ! Le créateur et acteur de Kaamelott a dirigé la star dans son premier long métrage

 



 
Astier et Adjani, les secrets de leur rencontre
© Pascal CHANTIER / Pathé

Pour David et madame Hansen, qu'il a écrit, réalisé et dans lequel il joue, Alexandre Astier a voulu Isabelle Adjani comme partenaire. Pour la virtuosité de jeu de l'actrice, mais aussi parce que sa maman l'a toujours admirée. Ça tombait bien, Isabelle, elle, était devenue accro à Kaamelott et à son roi Arthur grâce à son fils...
Isabelle, connaissiez-vous la série Kaamelott ?
I.A. - Oui, J'avais été contrainte et forcée par mon cadet, un fan, de la regarder !

C'est sympathique pour Alexandre...
I.A. -(Rires.) C'était juste au début ! Je ne connaissais pas du tout Alexandre Astier ni sa série. Puis, c'est devenu un passe-temps. J'étais amusée par son audace. Cette série est devenue culte et il en est le roi. Elle sert aussi de rapprochement amical, car c'est un sujet de conversation partout... Par la suite, j'ai vu aussi deux fois son spectacle en solo au théâtre du Rond-Point, Que ma joie demeure ! Une fois seule, une autre avec mon fils aîné, Barnabé.

Et qu'avez-vous pensé en recevant le scénario du film ?
I.A. - C'est le réalisateur d'abord qui m'intéressait. J'avais envie de le rencontrer, de travailler avec lui autour d'un projet. J'adore les acteurs qui écrivent et réalisent.

Et vous, Alexandre, vous deviez faire ce film avec Delon, qui vous a laissé tomber... Pourquoi transformer son rôle et le donner ensuite à Isabelle ?
A.A. - J'ai été élevé par une maman qui avait un culte pour les comédiens. Mais les actrices l'agaçaient souvent. Elle trouvait qu'on mettait en avant l'icône avant les qualités techniques. Mais, toujours, elle concluait d'un « sauf Adjani »...
I.A. - Mais vous ne m'aviez jamais dit ça ! Je dois donc remercier votre mère pour le casting ?
A.A. - Je dois bien à votre fils de vous avoir donné l'envie de me rencontrer... Et puis je suis musicien, donc sensible aux virtuosités techniques. Avec Isabelle, c'est extraordinaire. Je n'ai pas l'impression de travailler avec une Française.
I.A. - À vrai dire, je ne me sens pas française. Parisienne, oui. Mais je me sens mille fois étrangère, américaine, anglaise, indienne... Truffaut disait que la France était trop petite pour moi. Je crois qu'il avait raison...

Justement, quel genre de réalisateur et de partenaire est Alexandre ?
I.A. - S'il avait éprouvé une difficulté à être à la fois devant et derrière la caméra, le tournage aurait pu être compliqué. Mais avec lui tout se fait en souplesse.
A.A. - C'est vrai que je suis connu pour la souplesse de mon caractère... (Sourire.)
I.A. - Il a tout fait avec discrétion et pudeur, attention et exigence. Quel acrobate !

Avez-vous besoin de beaucoup de prises ?
A.A. - Avec Isabelle, on a un point commun : il faut tourner la première prise. À moins de non-sens, il s'y passe toujours quelque chose d'intéressant.
I.A. - En fait, il ne lui en faut jamais plus de deux ou trois.
A.A. - Ce n'était pas un dialogue crypté non plus. Nous avions travaillé en amont. Il n'y a pas eu de traumatisme sur le plateau. En revanche, pour que ce soit ainsi, je bannis le bruit et les cigarettes. Si deux techniciens bavardent sur un plateau, je peux piquer une colère. J'aime que les gens de l'équipe s'investissent...
I.A. - Une équipe qui s'implique, ça rend heureux, ça change le climat. Au fond, c'est notre premier public. On ne cherche pas d'emblée à lui plaire, mais ça compte aussi.
A.A. - C'est comme au théâtre. Je ne fais pas les scolaires. Je veux bien les places à 1 ?, mais pas un public qui vient par obligation ou parce que ça va lui permettre de sécher les cours...
I.A. - Je pense toujours au spectateur unique, celui dont on va peut-être changer la vie intérieure. Comme Jean-Pierre Bacri, dans Le Goût des autres, quand la tirade de Bérénice le foudroie.

Alexandre, on ne vous attendait pas sur un tel sujet de film... [Un ergothérapeute doit s'occuper d'une amnésique. Pour l'aider, il abandonne la procédure protocolaire.]
A.A. - Parce que je n'ai pas envie d'être là où l'on m'attend ! En fait, je me suis passionné sur la relation malade psychique/bien portant. J'ai bossé avec des psys. Il y a un protocole général pour les soignants face aux malades, qui les protège. Mais, ici, la solution vient d'un mec qui ne fait pas son boulot. Évidemment, ça ne peut pas être une règle. Mais, là, c'est ce qui se passe. C'est anticonformiste, ça m'intéresse ! Et, lorsque j'ai quelque chose en tête, il faut que ça sorte. Quand Delon a laissé tomber le projet, je l'ai transformé, mais je devais le faire.

Les références sont très variées : Dr House, le fond de la piscine, des flèches, une baguette magique...
A.A. - On s'en est rendu compte ensuite. C'est l'inconscient qui surgit. Spielberg dit que les journalistes lui ont appris plein de choses qu'ils ont vues dans ses films, qui n'étaient pas intentionnelles. Ça m'est arrivé plusieurs fois dans Kaamelott, en montage. Parfois, on croit qu'il y a une autre personne que vous qui travaille.
I.A. - C'est révélateur, ça peut dépasser l'auteur même. C'est fort. Son propre film l'a eu !

Et, la Lamborghini, est-ce votre choix ?
A.A. - Ce modèle était en jouet ma voiture préférée. Si le cinéma peut permettre parfois de réaliser ses rêves... Et puis Isabelle était d'une telle décontraction pendant que nous roulions... !
I.A. - Dans une voiture avec un roi du volant comme lui, rien de mauvais ne pouvait m'arriver ! J'adore les films avec des courses de vitesse. Mon père m'emmenait voir tous ces films avec des héros bien masculins. Newman, Heston, McQueen. Bullitt est un summum !

Quels sont vos projets à tous les deux ?
I.A. - Je viens de tourner une aventure bollywoodienne, où on danse et joue et j'ai joué en hindi. C'était la première fois qu'une actrice occidentale entrait dans le cinéma indien. Comme j'ai besoin d'aventure et d'inconnu, cela m'a beaucoup plu. Quant au film sur DSK et Anne Sinclair, avec Gérard Depardieu, qu'on doit tourner avec Abel Ferrara, il se fera bientôt.
A.A. - Je prépare à la fois un livre, Kaamelott Résistance, qui correspond à l'acte I de mon futur long métrage. Ainsi qu'une soirée spéciale Kaamelott, sur M6, avec des petits épisodes autour des familles résistantes dans la série.

Pourrait-on y retrouver Isabelle Adjani ?
A.A. - Il n'est pas impossible qu'un rôle lui soit proposé...
 
Interview retrouvable sur ce lien
 
Merci à taz pour ce lien !

1 commentaire:

Inga a dit…

On peux sentir une complicite tres amicale entre IA et AA! Vive la premiere de "David et madame Hansen"!

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