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19 juillet 2007

France diplomatie

Trouvé sur ce site du ministère des affaires étrangères et Européennes, un panel de comédiens qui "représentent" la France à l'étranger ...
Chacun ayant un petit commentaire élogieux

Lien :http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/label-france_5343/les-numeros-label-france_5570/lf19-100-ans-cinema-francais_14184/dossier-100-ans-cinema-francais_14185/portraits-comediens-isabelle-adjani-jean-hugues-anglade-juliette-binoche-catherine-deneuve-gerard-depardieu..._34379.html


Voici celui d'Isabelle Adjani :



Si l’on restitue au mot « star » la signification mythique que lui ont conférée Garbo, Marlène et Marilyn, alors le cinéma français n’a peut-être qu’une vraie star : Adjani, à qui, dès 1977, Time Magazine consacra une couverture, bien qu’elle n’eût jamais brillé dans ses films hollywoodiens. Pour être une vraie star, la beauté doit être non seulement lumineuse mais chargée d’une aura indéfinissable. Le talent se doit de céder à la force d’un rayonnement intérieur réellement étrange. Les caprices même doivent sembler naturels, comme la rançon de l’« anormalité » d’un destin hors pair. Fille d’un mécanicien algérien et d’une Allemande, la seule fraîcheur de sa beauté, cueillie à la sortie du lycée, lui offre son premier rôle au cinéma à treize ans. A dix-sept, elle prépare son baccalauréat le matin et joue le soir l’Ecole des femmes de Molière, puis Ondine de Jean Giraudoux, à la Comédie-Française. Elle s’y donne entièrement avec une sincérité bouleversante, une innocence d’oiseau captif qui arrache les larmes. Son premier grand rôle au cinéma (la Gifle, de Claude Pinoteau, en 1974) lui ouvre l’horizon de la comédie où elle excelle aussi. François Truffaut, avec Adèle H (1975), la renvoie à sa folie intérieure, cette intensité dramatique qui semble la dépasser et fait d’elle une actrice « inclassable », aussi miraculeuse dans la fiction contemporaine - l’Eté meurtrier de Jean Becker (1983) - que dans ses derniers grands rôles historiques - Camille Claudel (1988), film pour lequel elle fut sélectionnée aux Oscars et obtint le césar de la meilleur actrice en 1989, et la Reine Margot de Patrice Chéreau (1994). Star encore, cette manière de n’être jamais là où on l’attend puis d’éclater dans une colère, un juste combat humanitaire. Adjani a une manière à elle d’être toujours « de passage ». Elle est le mystère fait chair.

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